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stupide et imb6cile Roumantzow. Rien пе те choque
tant que le пот que porte cet homme, пот que son
pbre avait rendu si illustre. П у а bien longtemps que,
sans etre sorcier, tout le monde voyait que Bonaparte,
aprbs avoir divis6 et is016 la Prusse, la Russie et
l'Autriche et aprbs avoir afaibli la premibre et la troi-
sibme par les pays qu'il leur а 0t6s et la Russie par
les acquisitions qu'il lui а donn6es, par les guerres qui
ont abfm6 ses fnances, allait attaquer ouvertement cette
puissance. L'arm6e qu'il faisait lever еп Pologne, les
troupes frangaises qu'il faisait 6ler de се c0t6 et vers
les bords de la Baltique, сотте Stettin et Dantzig:
il 6tait visible, qu'ayant la guerre avec la Perse et la
Turquie, ayant pour ennemi la Subde, qui n'oubliera
jamais ni notre agression, gi la perte de la Finlande;
n'ayant rien es)brer de l'Autriche, qui n'oubliera
jamais que nos troupes lui ont fait la guerre et que
nous lui avons extorqu6 ип petit territoire; ayant donc
ипе double guerre qui dure, nous sommes immbdiate-
ment menac6s d'@tre attaqu6s par Bonaparte, qui peut
amener contre nous tant Franyais qu' Allemands et
Polonais, entre 160 180 mille hommes. Il faut esp6-
rer еп Dieu qu' 11 nous fera faire la paix avec les
Turcs et que се sera еп leur rendant tout се qui est
аи midi du Dniestr; car, si nous avions le malheur
de conserver dans les circonstances pr6sentes la Bes-
sarabie, la Moldavie et la Valachie, il nous faudrait
laisser аи moins 40 mille hommes pour les garni-
sons des dif6rentes places dans ces provinces; et nous
devons concentrer toutes nos forces contre les arm6es
du Corse, qui veut notre ruine, parce que nous sommes
la seule nation du continent qui est encore puissante
et qui n'est pas encore assujettie ses volont6s соттё