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Кь графу Александру Романовичу.
P6tersbourg, се З fbvrier 1805.
Lors de топ arriv6e icy еп j'ai d6j&
trouv6 madame la grande-duchesse Catherine attjqu6e
d'une forte toux qui l'empechait de quitter son appar-
tement. Cette toux 6tant devenue toujours plus violente,
les m6decins еп ont 6t6 d'autant plus allarm6s qu'elle
rendait ипе matibre tenace avec des glaires sanguino-
lentes et que les quintes qui lui prenaient 6toient ас-
compagn6es de Ebvre. Depuis се moment l'Imp6ratrice-
s'6tant pour ainsi dire enferm6e chez elle, пе fut
plus visible pour personne. Le souvenir de ses pertes
puss6es alarmait encore davantage son amour mater-
nel. M-r Crighton, le nouveau m6decin du corps, ayant
(5tb appel6 et ayant reconnu que le mal venait de l'esto-
тас, il l'attaqua avec des vomitifs et tranquillisa еп
тёте tems la famille, еп assurant que le sang qu'on
avoit 0bserv6 пе provenait que de quelques petits
vaisseaux rompus par la violence de la toux. Les bul-
letins suivants portaient de meilleures nouvelles, des
nuits plus tranquilles, des quintes moins fortes. Mais
lors l'Imp6ratrice-mbre, accablbe рат les inqui6tudes.
les soins et les veilles, соттепд.а se sentir de la
Путе, des таих de tdte et finit par avoir des
de toux du тёте genre que madame sa fille. Tout
cela dure encore, et тёте depuis quelques jours les
accbs de toux sont redevenus plus vifs et plus fr6-
quents chez madame Catherine. Се qui prouve que
c'est ипе espbce de coqueluche qui se communique,
c'est que madame Аппе еп а 6t6 atteinte aussi, mais
moins vivement, parce qu'elle n'6tait pas si assidue