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in6galement distribu6, parce qu'il пе peut retomber que
sur les provinces qui perdent le plus de monde dans
leurs r6giments. De sorte que quand l'ennemi taille еп
pibces ип de ceux-ci, оп peut regarder cela сотте
ип 6quivalent d'un excursion dans sa province. Vous
sentez bien aussi, топ cher comte, que s'il у avait ici
de grands propri6taires de ces fermes .parmi сеих qui
sont dans le cas de commander les arm6es, il serait
dangereux de 'les leur con6er par les m6nagements
qu'ils pourraient avoir pour les corps r6partis sur
leurs terres. Mais la distribution assez 6gale des pro-
pri6t6s rend cet inconv6nient sans effet. De cet arran-
gement que је viens de vous expliquer d6coule сет-
tainement la n6cessit6 que le dT0it de faire la guerre
appartienne ici exclusivement аих 6tats et la nation
assemb16e, car il n'est pas de pays аи monde ой chacun
у soit aussi essentiellement int6ress6 que dans celui-ci.
Que pensez-vous pr6sent, топ cher comte, d'une
arm6e ainsi constitu6e? Cette combinaison civilo-mili-
taire fignrerait, је pense, mietix cependant dans T6l6-
maque; mais de nos tems, ой les batailles et les guer—
res' sont devenues des problbmes de math6matiques
qu'on r6sout par le calcul des coups tir6s _ои de la
pr6cision des mouvements aveugl6ment ex6cut6s, de
nos tems le courage le plus h6rorque et le g6nie
du plus grand homme bchouent quelquefois contre ипе
livre de poudre, је pense que ces liens fastueux de
patriotisme, tous ces motifs puissants de valeur qu'on
suppose des soldats-citoyens пе valent pas ипе bon—
пе discipline inculqu6e par des moyens trbs-peu 6pi-
que.s, mais devonus n6cessaires. Les Su6dois disent роит-
tant l'avantage de cette institution, que leur milice
vaut mieux que leurs r6giments levbs, ее cet 6gard-