ПРИЛОЖЕШЕ КЬ ПИСЬМУ 9-му.

Le 0h6ne et 1е Saule.

Un Saule de mince

А la vanit6 fort enclin,

Eut, dit-on, jadis l'insolence

De disputer de force et de vaillance

Contre le Ch6ne, son voisin.

Ils devaient аи premier orage

Faire leurs preuves de courage.

bole f6t pri6 рат les deux contestants

De dbchafner аи plust0t tous les vents,

Et се dieu, qui se plaft ravager la terre,

•Dbs qu'il l'entend, ехаисе la pribre.

А coups press6s il enfonce son dard

Dans les flancs du rocher qui leur sert de barribre,

Et les vents еп fureur, sortant de toute part,

Font voler dans les airs (!es torrents de poussibre.

Tout tremble devant еих, tout succombe, tout fuit.

Et tout се d6sordre, et се bruit,

Et le dommage qui s'ensuit,

Dont plus d'un canton se d6sole,

Tout cela, dis-je, fut le fruit

De l'impertinence d'un Saule,

Qui contre les vents les plus forts

N'usant que de tours de souplesse,

Rampant, c6dant, pliant sans cesse,

Faisant enfn jouer tous les ressorts

De la plus fraudulense adresse,

Parvint tromper leurs eforts