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8.
Monsieur le g6n6ral comte de Woronzof. J'ai requ еп che-
min de Moscou ici, la lettre que vous m'avez directement adr-
ess6e le 27 S-bre. Rien n'aurait ри те convaincre davan-
tage dans l'opinion que j'ai conque depuis longtems de vos
principes et de vos sentimens, que cette lettre pleine de zble
роит le bien du service de l'Etat et pour та personne. Је
пе puis assez vous t6moigner combien је suis sensible la
franchise avec laquelle vous те parlez. D6sirant de т'ас-
quitter de топ mieux des devoirs qui те sont impos6s, j'exige
de chacun le langage de la v6rit6. Vous jugerez d'aprbs
cela si j'6couterai avec plaisir tout се qui те viendra de la
part d'un homme de votre m6rite, de votre аде, de votre
exp6rience.
Је dois maintenant vous r6pondre avec quelques d6tails,
et је пе mettrai аисипе r6serve й та confiance pour vous.
Је reconnais avec vous l'utilit6 de la discussion dans les
afaires, et si је те suis born6 jusqu'A pr6sent аи travail du
cabinet et avec chacun de mes ministres еп particulier, c'est,
је l'avoue, еп partie parce que j'ai trouv6 cet ordre de cho-
ses 6tabli et que је n'ai pas voulu у toucher avant qu'une
certaine expbrience, qu'un certain calme m'eussent mis
тёте de songer ип changement utile. Dans cette id6e, је
pensais d6jA avant топ d6part роит Moscou de mettre plus
de suite аих communications qui se faisaient аи conseil, des
aTaires politiques. Cette disposition pourra, j'espbre, avoir
lieu, et је те propose de prendre, aussi souvent que је pour-
rai, part аих s6ances du conseil et d'y porter toutes les af-
faires que је jugerai 6tre de quelque importance.
Relativement аи trait6 de commerce avec la Subde, et
l'int6r6t que j'ai marqu6 soit cette puissance soit аи Da-
nemark, је n'ai раз de peine convenir que peut-6tre ai-je
trop pris tache de leur 6tre utile; mais il faut se rappor-
ter аи tems et аих circonstances. La Russie 6tait, топ av6-