208
son attaque contrc le ministere, et quc сс nombre s'accrois-
sait de jour еп jour; qu'en те\те tcms m-r Fox avec ипе
vingtaine d'amis lui personnels, et disposant de tous les
amis, adh6rens et dbpcndans (lu prince de Galles, des ducs
de Devonshire, Bedford, Norfolk et Northumberland, du
comte Fitz-William et de plusieurs autres qui ont de l'in-
fluence parlementaire, amenait avec lui pru de 80 membres,
се qui, joint entre 27 et 30 des adh6rens de la famille
de Grcnville, fesoit dans la totatitb ипе masse d'opposans,
soutenue раг les plus grands talen.s oratoires, —m-r Adding-
ton et ses dans le еп furent tellement
efrayes, qu'ils le chancelier (qui leur prechoit
depuis longtems qu'il falloit rbsigner) аи roi роит informer
sa majcst6 qu'ils пе pouvoient plus continuer r6gir les
afaires, et qu'ils lui conseillaient d'appeler m.r Pitt et
d'arvanger avec lui ипе nouvelle administrat.ion. Еп atten-
dant ces messieurs, pr{voyant leur renvoi, пе s'occupaient
plus d'afaires, tandis que sur la sante; du roi оп n'avoit pas
des notions assez e.xactes; тёте cclles que le prince de Galles
lui-meme n'avoit pas hont.e de faire circuler, 6taient que l'es-
prit de son vertueux n'6toit pas еп situation gouverner
le pays, et qu'il falloit absolument procbder ипе r6gence.
Tout ceci ensemble 6tait afreu.x voir. pays 6tait сот-
те dans ипе anarchie, саг il п'у avait pas d'administra•
tion active, et l'h6ritier pr6somptif de la couronne accr6di-
t.ait des bruits d6sesp6rans avec ипе indbcence des plus
choquantes, d'autant plus que la maladie тёте du roi п'а
occasionn6e que par la conduite malhonn&te de се princc
quelques mois auparavant. Telle 6tait la situation cr.itique de
m-r Pitt, qui courait risque d'&tre accus6 рат ses ennemis
d'avoir pris sur lui de gouverner се pays, tandis que le roi
€tait soupconn6 n'&tre pas еп 6tat de faire ип choix rai-
sonnb. Aussi il d6c1ara аи chancelier qu'il n'irait pas chez