313

des Russes qui n'ont раз de capitaux, pas plus que les ar-

mateurs, contrevenant tous nos Rglemens, et еп violation

du trait6 qui existe entre les deux pays,—car les papiers

et les connaissements sont faux, le nombre des matelots qui

devraient etre Russes пе se trouve jamais etre dans la pro-

portion exigbe par le trait6 et les ordonnances; le capitaine

тёте п' est pas Russe,

• aussi tous ces vaisseaux sont

prcsque condamnbs quand оп les arrete: le but de ces еп-

treprises est de gagner beaucoup s'ils parviennent ип port

de France ой les munitions navales sont et

s'ils sont arr0t6s et pris еп route, leurs bAtiments €tant

assur6s, ils пе perdent que реи de chose. Mais savez-vous,

топ cher prince, quoi se monte tout се commerce fraudu-

leux d'apr& 1а valeur r6elle des cargaisons d'une vingtaine

Де ces bAtiments, qui sont tous Toute leur va-

leur prise ensemble пе va pas deux cent mille roub-

les —commerce qui n'existe pas еп tems de paix, parce que

nos vrais n6gociants, qui font се commerce еп grand, чеп-

dent nos productions dans nos ports, repivent leur argent

sur la place, sans dbpendro de leurs commissionnaires et cor-

respondants, et пе courent аисип risque de la тет, ои de сс

qui est bien pire, de l'imp6ritie de nos pr6tendus capitaines

et matelots. Се commerce n'est pas naturel роит nous, et

quand vous consid6rez qu'il n'existe qu'en tems de guerre

dans des circonstances tRs-diRiciles, accompagn6es de fraude

qui п'атёпе que des procu et des m6contentements, et qu'il

пе fait que la 350-те partie de notre commerce annuel et

lbgitime; peut-on le prot6ger et encourager les contreban-

diers qui le font?—Je vous demande pardon, топ cher prince,

роит le long bpisode que се code maritime т'а атепё.

de fairc. Је reviens аи sujet des d6peches que j'ai reques

роит faire la r6Hexion suivante. La France, croyant embar-

rasser le gouvernement. anglais et s'imaginant que la nation