399

J'ai еи grand soin de пе pas lui parler dans cette соп-

f6rence sur les papiers qu'il m'avait envoy6s le 12, c'est-i-

dire, sar la lettre de m-r Talleyrand du 1 Avril et sur la

r6ponse qu'il lui ft le 8; parce que, quoiqu'il у ett le comte

de Strogonof pr6sent, il aurait ри interprbter autrement apr>s

се qu'il m'aurait dit de bouche. Votre excellence verra

avec quelle astuce la phrase de traiter provisoire-

т ent est toujours maintenue рат lui dans ses r6ponses,

sans s'expliquer de quoi оп traiterait provisoirement. Је те

r€servai donc de lui 6crire се sgjet ипе note роит l'obli.

ger s'expliquer avec moi par 6crit. J'ai introduit aussi

dans la dite note quelques omissions que j'ai 0bserv6es dans

sa lettre m-r Talleyrand, et је la lui envoyai le lendemain

Mardi. Је finclus ici ainsi que sa r6ponse, que j'ai reque се

matin, quoiqu'elle soit dat6e d'hier. Vous observerez, топ-

sieur le prince, sans doute, сотте il 6vite de s'expliquer

sur les objets que le plbnipotentiaire anglais doit traiter

provisoirement. Il serait vraiment bien dangereux pour l'union

des deux pays, si m-r Fox 6tait vraiment le maltre de trai-

ter et conclure des pr61iminaires avec la France. Mais outre

que је sais de science que quand la r6ponse

que le secr6taire d'6tat devait envoyer еп France, fut еп-

voy6e Windsor pour l'approbation du roi, sa majestb еп

la renvoyant 6crivit, qu'elle veut absolument qu'aucune

chose пе puisse etre conclue ауес le gouvernement frangais

sans le concours et le consentement de la Russie. Је sais

aussi que c'est le sentiment de mylord Grcnville, de mylord

Spencer et de mylord Moira, et que le sentiment universel

de la nation, except6 quelques реи d'amis de m-r Fox, est

qu'on п'а nullement besoin de rechercher la paix avec la

France, et qu'en paix ои еп guerre il faut rester plus 6troi-

tement unis que jamais avec la Russie.