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de ses actions, ои d?un sc616rat qui реи impor-

tent les cons6quences; et que se fblicitant d'@tre Пб еп

Europe, ой d'eux-m6mes les gouvernemens tendent

se perfectionner, il se bornera faire connaftre, avec

simplicit6 et modestie, soit ,les abus nuisibles, soit cette

foule d'absurdit6s et de contradictions, dont partout

fourmillent nos codea. et nos r6glemens d'instruction.

Quel est еп efet l'homme sens6 qui, m6ditant sur се

qui se passe еп France, pourra.it пе рад fr6mir la

seule apparence d'une 6motion populaire. У eut»il ја-

mais ип peuple plac6 dans des circonstances plus favo-

rables, qui e0t plus de raison de se flatter •de voir

disparaftre tous les abus, et de nouvelles prosp6rit6s

se joindre celles qu'il tenait d6P de la nature, de

son sol, de son climat. de son gouvernement, de son

roi, de ses magistrats et de ses loixt Се gouverne-

ment lui-m@me sentait la n6cessit6 de corriger les abus

et de les pr6venir роит l'avenir. Il se trouvait embar-

rass6; ип d6fcit dans les fnances, que des guerres,

des dilapidations et des d6pr6dations pouvaient avoir

occasionn6, exigeait qu'on trouvat des ressources, et

qu'on 6tablft ип ordre constant qui 6ga15t la recette

la d6pense et rnft еп 6tat d'acquitter les charges et

de remplir les engagemens. L'usage autorisait le sou-

verain d6terminer рат lui-m6me le parti qu'il у avait

prendre et mettre les imp6ts que, dans sa sagesse,

il jugerait n6cessairos; mais les parlemens, que la fai-

blesse des ministrcs avait enhardis jusqu'?l la licence,

eussent form6 des obstacles, et telle 6tait leur infatua-

tion, que peut-6tre eut-il fallu recourir des mesures

violentes... Elles r6pugnaient аи coeur•d'un monarque,

distingu(5 parmi tous les rois par sa probit6, sa bont6,

son d6sir ardent de rendFe son penple heureux et d'bn