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damn6 manquer du n6cessaire, et j'ai la douleur de
пе pouvoic pas secourir. J'ai fils, ддб de 26 ans,
qui, j'ose vous le dire, m-r le comte, serait digne d'un
meilleur sort„,. Eley6 Genbve, feu m-r Gabviel Lul-
lin, notre parent et notre ami, qui avait l'honneur d'6tre
соппи et est,imb de votre excellbnce, l'avait pris chez
lui, et avait ordonn6 еп mourant qu'il f0t associ6 dans
la maison. Sans la r6volution, cette maison fleurirait
encore, топ fls serait associ6, et j'aurais la satisfac-
tion de pouvoir passer та vieillesse auprbs de lui. Аи
lien de cela, il est Londres, commis dans ипе des
premibres maisons de la Cit6, mais sans apparence
d'avancement, et son sort est d'autant plus triste, que
tout Genbve se trouvant ruin6 ои prbs l'6tre, il пе
peut plus compter que ses parens et ses amis lui puis-
sent fournir les moyens de s'6tablir, сотте ils le lui
avaient promis lorsqu'il quitta Genbve. Si cependant,
m-r le comte, si vous pouviez vous faire ипе id6e de
се que c'est que la vie d'un commis, surtout роит ип
јеипе homme, qui а reyu ипе 6ducation soign6e, qui
а de la• d6licatesse et de la sensibilit6, qui а toujours
v6cu еп bonne compagnie, dans ип pays ой l'on n'es-
time les gens que рат la• quotit6 de leur fortune: j'ose
vous aSsurer que vous le trouveriez fort plaindre, et
vous пе vous 6tonneriez point de се que cette id6e
fait le malheur de vie. J'ose vous le r6p6ter, m-r
le comte, il а de l'honneur, de la d61icatesse, de l'in-
struction. Il est infniment appliqu6 et laborieux. П а
acquis l'estime de ses patrons, qui le traitent aussi bien
que des n6gociants anglais penvent traiter ип commis;
mais ceLte id6e d'@tre toute sa vie urr homme gages
[е d6sole. Је crains que la m6lancolie пе le дадпе, et
si се n'6tait pas abuser des bonte;s de votre excellence