puisse l'obliger faire, ои lui d6fendre de faire се

quoi la loi пе l'oblige рав ои се qu'elle пе lui d6fend

pas; lorsque, surtout, la loi пе lui ordonne ои пе lui

d6fend que се qui lui 6tait d6fendu ои ordonn6 de

toute 6ternit6 рат la nature inalt6rable des choses et

par ses rapports.

Qu'on imagine ип peuple qui ait le bonheur d'avoir

пп code, је пе dis pas aussi parfait, mais qui еп ар-

proche autant que les bornes de notre intelligence реи-

vent le permettre; que chez се peuple la souveraine

puissance soit entre les mains d'un seul homme (qu'

elle soit conf6e plusieurs ои tous, реи importe):

il est 6vident qu'il jouira de la plus grande •mesure de

libett6 dont l'homme еп soci6t6 soit susceptible. S'il

еп demande аи delh, il demandera son malheur, il пе

fera que prouver .son aveuglement et sa folie.

Оп conviendra peut-6tre que, plac6 dans de telles

circonstances, ип peuple jouirait de la libert6 civile

dans toute son 6tendue. Mais, objectera-t-on sans doute,

quelle сопЋаџсе ип tel peuple peut-il avoir dans la соп-

tinuation d'un bonheur qu'il est si f6cile dp lui enle-

ver? Comment peut-il s'assurer que les vues du дои-

vernement seront sans cesse tourn6es vers la perfec-

tion de la loi civile, qu'il пе s'6levera pas dans l'6tat

quelque autorit6, qui ind6pendamment de la loi, puisse

lui donner des ordres et le contraindre Iui ob6irT

Un peuple, continuera-t-on, пе peut avoir cette соп-

fance qui seule fait sori bonheur qu'autant la li-

bert6 civile il joigne la libert6 politique; et il пе jouit

de celle-ci, qu'autant que, d6clar6 et reconnu seul вои-

verain, il ait de loix dans l'6t.at que celles qu'il а

faites lui-m6me et qui sont l'expression de sa volont6;

qu'autant qu'il п'у а d'autorit6s dans l'6tat que celles