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verait assez forte, се qui le m6nerait faire voir les
modifcations dans sa constitution que peuvent exiger,
soit l'6tendue de. l'6tat, soit sa situation et ses rapports
avec les puissances environnantes.
Vous le sentez, m-r le comte, la discussion de ces
questions mbnerait des recherches de la plus grande
importance. П faudrait, еп efet, qu'il 6tablit d'une та-
nibre claire et distigcte l'extr6me dif6rence qui se ren-
cont.re entre les abus qui naissent de la nature du
gouvernement, qu'une r6forme dans ses principes peut
ais6menb faire disparaftre, et сеих qui sont ипе suite
n6cessaire de la nature et des passions de l'homme,
qui se retrouveront toujours, quelque soit la forme du
gouvernement, quelque soient les hommes entre les
mains de qui l'autorit6 se trouve plac6e. Il faurdrait
qu'il parvint nous faire sentir que dans le gouverne-
ment de plusicurs, l'individu, qui jouit . d'une portion
d'autorit6, а toujours et n6cessairement (soit сотте
homme soit сотте pbre de famille) ип int&6t distinct
et dif6rent de celui de l'6tat, qui souvent тёте lui
est opposC, tandis qu'un monarque h6r6ditaire est le
seul 0tre dont l'int6r6t soit toujours et constan1ment
celui de la nation: dif6rence infnie еп faveur du дои-
vernement d'un seul, dont il serait bibn souhaiter
qu'on nous d6veloppat les cons6quences.
Еп assez, m-r le comte, роит vous donner ипе
id6e du livre que је coneois. Је пе puis pas dire que
ј'еп aie fait l'esquisse; ј'еп ai simplement crayonn6
quelques traits, et sautant pardessus les id6es interm6-
diaiies, n'insistant point sur les eons6quences, је n'ai
voulu que faire -sentir votce excellence, comment, еп
partant de la nature de l'homme et de ses rapports,
оп pouvait confondre les d6m6crates, et qu'il пе fallait