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pour le succ&s de cette oeuvre, doivent €maner du cabinet
de St. P6tersbourg.
Les instructions qui ont autoris6 1'ouverture susmention-
пёе du mois d'Aoat ont 6t6 congues dans се sens. Је fis
savoir alors т-т le chancelier de Russie qu'elles m'ordon-
naient de m'btendre sur le dbsir du roi de concerter avec
l'Empereur ип favorable аих interet.s de l'Europe,
lequel combinerait les mesures et assoupirait les jalousies
des cours de Vienne et de Berlin; et еп тёте tems de
proposer, аи пот de та cour, ип trait6. de subsides qui
contribuerait l'accomplissement de leurs voeux.
Еп efet, toutes les fois que dcs mesures de cette natu-
те se sont pre;sent€es сотте possibles la sollicitnde du
roi ,
l'espoir de les voir entamer, еп suite des explications
entre s. т. et l'Empereur de Russie, s'en est immbdiatement
et naturellement suivi, et cela autant par l'efet de l'amiti6
entre еих, que par la consid6ration de la puissance de S.
et de la сопйапсе des autres souverains envers
elle. Је пе cherche pas des phrases, топ prince, il s'agit
ici d'un fait inappreciable, que bien qu'il пе soit диё1•е
possible d'endormir absolument les jalousies dcs puissances
dont il pourrait etre question, les moyens et le
personnel de l'Empereur пе manqueraient pas de les tran-
quilliser, et de dissiper les craintes qui, sans ипе interven-
tion aussi propice et eficace, pourraient naltre entr'elles еп
cas de guerre.
Се que j'ai l'honneur de reprbsenter sur cet objet prend
ипе nouvelle force еп се qui regarde la cour de Vienne,
et cela d'autant plus que depuis l'ouverture еп question le
gouvernement francais п'а cessb d'6branler les saret6s et de
grossir les appr6hensions de l'Europe. Је пе doute nullement
que la cour de Berlin пе se pt;nure de сед appr6hensions;
mais surtout dois-je те persuader que la cour de Vienne
Архивъ Киазв Воронцов. , ХУ, 12