177

pour le succ&s de cette oeuvre, doivent €maner du cabinet

de St. P6tersbourg.

Les instructions qui ont autoris6 1'ouverture susmention-

пёе du mois d'Aoat ont 6t6 congues dans се sens. Је fis

savoir alors т-т le chancelier de Russie qu'elles m'ordon-

naient de m'btendre sur le dbsir du roi de concerter avec

l'Empereur ип favorable аих interet.s de l'Europe,

lequel combinerait les mesures et assoupirait les jalousies

des cours de Vienne et de Berlin; et еп тёте tems de

proposer, аи пот de та cour, ип trait6. de subsides qui

contribuerait l'accomplissement de leurs voeux.

Еп efet, toutes les fois que dcs mesures de cette natu-

те se sont pre;sent€es сотте possibles la sollicitnde du

roi ,

l'espoir de les voir entamer, еп suite des explications

entre s. т. et l'Empereur de Russie, s'en est immbdiatement

et naturellement suivi, et cela autant par l'efet de l'amiti6

entre еих, que par la consid6ration de la puissance de S.

et de la сопйапсе des autres souverains envers

elle. Је пе cherche pas des phrases, топ prince, il s'agit

ici d'un fait inappreciable, que bien qu'il пе soit диё1•е

possible d'endormir absolument les jalousies dcs puissances

dont il pourrait etre question, les moyens et le

personnel de l'Empereur пе manqueraient pas de les tran-

quilliser, et de dissiper les craintes qui, sans ипе interven-

tion aussi propice et eficace, pourraient naltre entr'elles еп

cas de guerre.

Се que j'ai l'honneur de reprbsenter sur cet objet prend

ипе nouvelle force еп се qui regarde la cour de Vienne,

et cela d'autant plus que depuis l'ouverture еп question le

gouvernement francais п'а cessb d'6branler les saret6s et de

grossir les appr6hensions de l'Europe. Је пе doute nullement

que la cour de Berlin пе se pt;nure de сед appr6hensions;

mais surtout dois-je те persuader que la cour de Vienne

Архивъ Киазв Воронцов. , ХУ, 12