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la peine que. ressentait la Porte de voir ип agent anglais

se m&ler de cette afaire d'une anssi directe.

еп inf6rait l'cxistence des vues de l'Angleterre de s'emparor

de l'Egypte, appuyant ces suppositions sur plusieurs autres

faits antbrieurs. M-r d'Italinsky п'а rien omis роит rassu-

rer le reiss-ofendi sur les dispositions de l'Angleterre, еп

lui rcpr€sentant dans les plus fortes expressions que si elle

avait ofert d'occuper l'Egypte рат ses troupes, се пе рои-

vait Иге que pour garantir се pays de l'invasion des Fran-

gais, et qu' аи rcste sa sollicitude de pr6server les domai-

nes turs n'est que trop dbmontrbo par la de

l'cscadre anglaise dans l'Adriatique. Toutes ces reprbsenta-

tions ont са1тё et tranquillisb le reiss-efendi аи point тё-

те que, lorsque sa conference avec l'ambassadeur de

Franco celui-ci voulut accuser l'Angletcrre dc tous les тои-

vements qui continucnt еп Egypte, lc ministre turc r€fut1

tous ces raisonnements.

ll est juste pourtant d'observer quo la c.onduite qu'a-

vaient tenue le colonel Missette et son dragoman dans l'afaire

d'Ali-pacha, devait causer du me;contentement аи gouverne-

lnent turc et fournir des moyens la France роит rendre

suspects аи divan les principes et les intentions du cabinct

de S-t James. Pour gagner la сопйапсе de [а Porte, dont

1а politique est faible et il faut autant que pnssiblc

6carter tout се qui pcut lui donner les plus soupcons.

1,7. е. voudra bien s'en e.xpliquer dans l'occasion avec le

ministi!re britannique, dans le sens de се que је lui ai рте-

Ecrit се sujet.

Еп дёпёта1 il serait indispensable que lcs gouvernements

bien pensants et int6ress6s d6fendre la bonne cause bvi-

tent autant que possible tout се qui pourrait donner prise

sur еих l'ennemi соттип, et prennent ропт 1•ёд1е de lui

laisser tous les torts, que le Premicr Consul augmente cha-