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cours, afn de porter Bonaparte comtnencer lui-meme la

guerre sur le continent, que l'Angletcrre d€sire voir €cla-

ter аи plus t6t. Quelques реи fond€es que nous trouvions ces

il est bon que v. е. еп soit instruite,

afin qu'elle ртеппо ses prbcautions еп consbquence. Une соп-

duite pareille serait du reste тёте impolitiqne de la part

de la соит de Londres, саг cela пе ferait quo donncr.

Bonaparte l'avantage de tomber sur ипе puissance qui n'est

pas encore ртёрагёе lui rbsister. У. е. saura ces

indications et dans sa prudence accoutum{e mettre la те-

sure necessaire dans ses ouvertures. Аи reste, la rt;serve

qu'elle observcra sur notre liaison suppos€e avec l'Autriche,

n'aura rien que de v€ritable роит le fond, сат еп efet elle

n'e.xiste pas епсоте, et nous avons toujours lieu dc craindre

que le реи de reksolution et de fernict6 qu'on rcproche аи

prbsent viennois, пе l'engage ипе c.onduite соп-

traire no.s dbsirs. Mais si ипс fois la guerre, malgr6 la

timidit6 (Те l'Autriche et toutcs ses pr6cantions pour retar-

der la rupture, bclatait sur le continent, et plus forte

raison si la Russie у prenait part, alors v. е. пе saurait

presser avec t.rop d'insistance et de force la cour de Lon-

dres пс point m6nager les moyens p{cuniaires et faire aussi

dcs exp6ditions combine:es роит aider аих eforts des puis-

sances continentales. C'cst ип soin que dans cette suppo-

sition је n'aurai pas besoin de recommander v. е. Sa

Majest6 s'en remettrait votre Rle et votre

tout le juste ascendant que vous avez su vous acqu6rir sur

la соит ой vous etcs, роит la porter mettre еп action

des grands moyens qui rbpondent аи but qu'on se propose-

rait de faire rentrer la France dans ses limites et qui don-

nent l'espoir de l'atteindre.