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Une autre consid6ration qu'il n'est pas possible de

пе pas faire, c'est que cette alliance perp6tuelle, unissant

роит toujours les deux plus grandes puissances de l'Eu-

торе, dont l'une а l'arm6e de terre la plus nombreuse et

la rnieux disciplin6e, et l'autre ипе force navale

sup6rieure toutes les fottes r6unies do l'Europe

compos6e des marins les plus habiles ct les plus exp6ri.

ment6s, ajoutant cela ипе richesse nationale si Horissante

qu'clle met cette puissance тёте d'aidor ses alli6s avec

des secours p6cuniaires, qu'aucun autre pays п'а pas la

possibilit6 de donner, donnera ип si grand poids cette

union, que toutes les deux seront plus craintes et recher-

chbes et entra'neront plus facilement l'Autriche et la Prusse

dans leur orbite. Оп peut comparer cct amalgame politique

des deux pays deux m6taux unis ensemble, dont la masse

devient plus pesante que пе l'btait le poids dc tous lcs

deux avant leur union; et l'cfet que cette union doit pro.

duire n€cessairement, пе peut Ите compar6 qu'i l'efet phy-

sique des corps, dont сеих qui ont plus de volume et de

densit6, forcent et attirent vers сих сеих qui ont moins

de ces deux propri6t6s.

C'est cette union entre la Russie et l'Angleterre, que

craignait et emp&chait toujours la Prusse du tems du

grand Fr(id6ric, quand il 6tait le maitre de notre рои-

tique, еп inHuenqant le vieux comte Panine, et qu'il

mystifait l'Imp6ratrice par ses lettres autographes, remplies

d'attachement pour elle, et qu'elle avait la vanit6 de croire.

C'est се que craignait l'Autriche quand Joseph supplant&

chez nous Fr6d6ric par des lettres et des conversations

encore plus remplies de Hagornerie. Нз sentaient bien l'un

ct l'autre, que l'union de l'Angleterrc avec la Russie les

rcndrait encore plus d€pendants de cette qui pour-

rait accabler ои la Prusse ои l'Autriche, еп se joignant