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avec l'une d'elles c.ontre l'autre. C'est aussi се qu'a tou-
jonrs craint la France avant, pendant et apru la r6volu-
tion. Louis ху, Louis XYI,
le Directoire et Bonaparte
ont toujours regardb, et avcc bien de raison, que l'union
de la Russio avec l'Angleterre est tout со qu'il у а dc plus
malheureux роит la France; parce que ces deux pays, unis
роит toujours, auront n6cessairement роит еи.к ои l'Autriche
ои la Prusse, се qui fait trois puissances tr&-formidables,
sans аисип cspoir pour la France d'avoir pour soi ouver.
tement la car si nous avons l'Autriche, la Prusse
doit rester paralysee par la crainte qu'une arm6e russe,
cntrant dans ses 6tats, пе lui souflo toutes les provinces
qu'elle а acquises sur la malheureuse Pologne, аисип
secours de la France пе pourrait l'aidcr ni tems ni
cacement. La тёте situation serait роит l'Autriche si la
Russie, 6tant unie contre la France avec la Prusse, elle
voulait soutenir la contre nous.
Bonaparte, quoique tr&-satisfait de la brouillerie surve-
пие entre la Russie et l'Autriche, а regard6 pourtant cet
6v6nement сотте bien moins important que la brouillerie
entre nous et l'Angleterre, laquelle il travailla avec des
intrigues et des d6penses extraordinaires. Il у r€ussit, grAce
аих eforts redoublbs de la Prusse, dn baron Stedingk, de
т-е Chevalier et do koutaissof, aid6s de toute la clique
des Allemands, dont P6tersbourg est si rempli, et qui,
remplissant la cour, tous les d6partements et l'arm6e, sont
toujours les z616s sectateurs de la politique prussienne.
Bonaparte, parvenu аи bonheur d'avoir broui116 les deux
pays dont l'union lui 6tait si pesante, resta mattre du соп-
tinent de l'Europe. Cet usurpateur voit bien pr6sent
qu'il пе peut раз conqu6rir l'Angleterre, et jamais certaine-
ment il пс pourra le faire; mais il а роит consolation
celle de dominer le continent de l'Europe. Il пе peut perdre