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rechutes. Cette alliance n'est pas ип pacte de famille: c'est

ип pacte de pays pays, de nation nation, lequel, еп

les unissant, doit unir tout jamais les souverains qui les

gouvernent et les gouverneront l'avenir. Qu'on regarde

sur le globe entier: у a-t-il deux puissances qui par leur

position locale, par les dif6rents genres de leur puissance,

puissent etre l'abri de toute jalousie, de toute raison de

crainte et de тбНапсе, et qui puissent s'entre - servir si

eficacement, сотте la Russie et la Grande-Bretagne?

Cette union peut se faire еп тёте tems, quoique s6par6-

ment d'avec la coalition avec d'autres cours pour faire

rentrer la France dans ses anciennes limites.

Elle peut se faire aussi avant; et faite avant,

elle atti-

тега plus t0t et plus la coalition si d6sir6e.

Mais cette union permanente entre les deax pays пе

peut etre qu'entre еих deux seuls; parce qu'aucun autre

qu'eux пе se trouve ni рат sa localit€,

ni рат

ses int6rets politiques, dans la тёте position respective

qu'eux.

Il est pr6voir qu'on dira: la partie n'est pas 6gale;

l'Angleterre est еп guerre, et la Russie пе l'est рад. Оп

r6pondra cela, qu'il est singulier de croire que la Rus-

sie n'est pas encore еп guerre avec Bonaparte. 11 la fait

tout autant qu'il еп а le pouvoir. Il travaille sans doute

sous main поид nuire; et s'il п'а pas ameut6 encore contre

nous la Prnsse, l'Autriche, la la Turquie, la Perse

et la Chine, s'il п'а pas fait soulever cent Pougatchef et

cent kosciusko, се n'est pas faute de bonne volont6, mais

parce que les moyens lui manquent. Il aurait mis la Russie

еп lambeaux роит gratifer tous сеих qui •pourraient l'aider

nous nuire; mais c'est l'histoire des rats: аисип d'eux

n'ose s'approcher du chat роит lui attacher le grelot. Во-

naparte пе songe nous ablmer; mais il voit bien