479
rechutes. Cette alliance n'est pas ип pacte de famille: c'est
ип pacte de pays pays, de nation nation, lequel, еп
les unissant, doit unir tout jamais les souverains qui les
gouvernent et les gouverneront l'avenir. Qu'on regarde
sur le globe entier: у a-t-il deux puissances qui par leur
position locale, par les dif6rents genres de leur puissance,
puissent etre l'abri de toute jalousie, de toute raison de
crainte et de тбНапсе, et qui puissent s'entre - servir si
eficacement, сотте la Russie et la Grande-Bretagne?
Cette union peut se faire еп тёте tems, quoique s6par6-
ment d'avec la coalition avec d'autres cours pour faire
rentrer la France dans ses anciennes limites.
Elle peut se faire aussi avant; et faite avant,
elle atti-
тега plus t0t et plus la coalition si d6sir6e.
Mais cette union permanente entre les deax pays пе
peut etre qu'entre еих deux seuls; parce qu'aucun autre
qu'eux пе se trouve ni рат sa localit€,
ni рат
ses int6rets politiques, dans la тёте position respective
qu'eux.
Il est pr6voir qu'on dira: la partie n'est pas 6gale;
l'Angleterre est еп guerre, et la Russie пе l'est рад. Оп
r6pondra cela, qu'il est singulier de croire que la Rus-
sie n'est pas encore еп guerre avec Bonaparte. 11 la fait
tout autant qu'il еп а le pouvoir. Il travaille sans doute
sous main поид nuire; et s'il п'а pas ameut6 encore contre
nous la Prnsse, l'Autriche, la la Turquie, la Perse
et la Chine, s'il п'а pas fait soulever cent Pougatchef et
cent kosciusko, се n'est pas faute de bonne volont6, mais
parce que les moyens lui manquent. Il aurait mis la Russie
еп lambeaux роит gratifer tous сеих qui •pourraient l'aider
nous nuire; mais c'est l'histoire des rats: аисип d'eux
n'ose s'approcher du chat роит lui attacher le grelot. Во-
naparte пе songe nous ablmer; mais il voit bien