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nadier, mais il у а mesure tout. La bataille fut r6elle-

ment livr6e par le g6n6ral Barclay, qui cherchait la mort,

•et par le prince Bagration, qui la trouva. Le plan seul

appartenait аи mar6chal, et се plan а 6t6 violemment critiqu6,

mais је пе puis appuyer sur ces d6tails militaires. L'opinion

regardant Barclay сотте le v6ritable g6n6ral еп chef dans

cette afaire, il devint insupportable аи mar6chal, qui l'a-

breuva d'amertumes аи point de l'obliger enfn quitter sa

partie. Moscou fut rendue et brtl€e. Devait-elle absolument

etre rendue? C'est ип qui а d0 occuper toutes

les tetes. Оп sait que les mcilleurs g6n6raux s'oppo"rent

dans le conseil de guerre cette mesure terrible. Celui qui

6crit ceci se tait, maiS par ипе raison dif6rente de celle

qui fait taire d'autres personnes. Оп fonde commun6ment

le doute sur la division des opinions et sur le poids des

arguments militaires, qui se balancent. Quant lui, s'il

s'abstient de condamner le prince koutousof sur се point,

c'est par d'autres consid6rations.

Mais се que rien пе peut excuser, c'est la fn de sa те-

lation l'Erupereur: «Аи reste, Sire, l'abandon de Moscou

6Lait ипе suite n6cessaire de celui de Smolensk». Quelle

bassesse! Quelle infamie! Pour appeler les choses рат le

vrai пот, il у а реи de crime ёда1 celui de .jeter ainsi

publiquement tout l'odieux de la dostruction de Moscou sur

le g6n6ral de Barclay, qui n'est pas Russe, et qui п'а per-

sonne pour le d6fendre.

L'abandon de Smolensk n'est pas plus la cause de се-

lui de Moscou, que le passage du Ni6men. Si koutousof

avait pris la peine de gagner comp16tement Та bataille de

Borodino, certainement Moscou subsisterait. Barclay aurait

donc еи beaucoup plus de raison de dire: «Аи reste, Sire,

c'est le succu 6quivoque de la bataille de Во-

rodino, qui а n6cessit6 1'abandon de Moscou.