320
cr€dit ici, de que tout се qu'il 6crira n'aura
аисип poids ici. S'il part m6.content de chcz nous, il lui
restera ипе impression d6favorablc contre la Russie, et сот-
те il est tr&-probable qu'il sera ип jour secr6ta;re d'btat,
les ambassadeurs ои ministres russes qui seront ici dans се
tems пе seront. pas agr6ablement et auront beaucoup de dif-
fcult6s pour faire bien les afaires.
Avant de fnir cette 6ternelle 6p1tre, је suis oblig6 de re-
venir sur les intrigants qui vous entravent sous main et
qui servent si bien la Prusse et la France. Је vous dirai
donc, топ cher prince, que j'ai еи d6ji depuis quelques
mois des avis avant-.coureurs de се qui se fait chez nous.
1-то, ип certain Am6ricain поттё Pinkney, d6vou6 la
France, partit de Paris l'6t6 pass6 pour aller еп Russie sous
l'apparence de voyageur, mais еп efet espion de Talleyrand;
il resta P6tersbourg jusqu'i la fn de l'automne, retourna
Paris et vint ici vers le tems qu'6tait m-r de Novossil-
tzof. ll а dit ici plusieurs personnes que l'Angleterre пе
doit еп rien compter sur notre Empereur, parce qu'il у а des
personnes 6clair6es qui travaillent lui ouvrir les уеих sur
les mauvais conseils qu'on lui donne et que сед person-
nes r6ussiront sans faute.—20
le baron Jacobi, ministre
de Prusse Londres, а dit depuis environ deux mois quel-
qu'un avec qui il est tru-familior, que les men6es du chan-
celier de Russie et de son adjoint avaient presque r6ussi
refroidir l'Empereur envers le roi •de Prusse et Ие brouil-
ler avec la France, mais que des personnes honnetes et at-
tach6es leur Souverain et leur patrie commencent да•
gner du terrain aupru de l'Empereur, et qu'on verra dans
реи de grands changements dans la politique du cabinet de
P6ter8bourg.— 30, Madame G6rebtzof, qui пе fait que des
intrigues tort et travers, а dit ici il у а З semaines
ип homme que vous et moi connaissons beaucoup, quc l'Empereur