dresse de celui-ci. Оп l'avait d6jiL Paris. et rambas-

sadeur d'Angleterre те l'avait communiqu6. L'algarade

que vous pr6voyiez роит lui est еп efet arriv6e. Hier,

dans ип grand cercle qu'il а еи chez т-е Bonaparte,

le premier consul lui а dit trbs-haute voix que

l'Angleterre et la France s'6taient fait la guerre реп-

dant quinze ans et qu'elles allaient encore se la faire

encore pendant quinze autres, et tout de suite il а

pass6 moi, et је lui ai dit que се п'еп а 6t6 que trop

des quinze premiers. Il т'а r6pondu: .,Que voulez-vous

que је fasse? Malte ои la guerre, ои bien il faut 6ten-

dre ип cr@pe noir sur tous les trait6s“. 1l revint encore

l'ambassadeur et s'informant de la santb de sa femme,

qui n'est point venue аи cercle рат indisposition, il

ajouta que l'ambassadeur avait pass6 ici ипе mauvaise

saison et qu'il souhaitait qu'il еп p0t passer ипе bonne.

Tout cela s'6tait dit avec le rire la bouche et la fu-

reur dans les уеих. L'ambassadeur r6pondit avec то-

d6ration et par l'expression de l'assurance que tout

s'arrangerait l'amiable. Le premier consul r6pliqua

que sans la restitution de Malte оп пе devait pas s'y

attendre. Il тепауа тёте d'invasion еп Angleterre.

Autant ces d6clarations 6taient s6rieuses, autant cette

manibre а рати risible tout le monde. Vous пе рои-

vez pas vous imaginer tout le fracas que Bonaparte

met cette affaire. Les courriers еп сатрадпе, les

all6es et les venues des ministres sont fr6quentes et

6ta16es avec afectation. Оп а envoy6 еп Russie ип

colonel Colbert avec des lettres du premier-consul, le

g6n6ral Duroc Berlin et l'aide-de-camp Laplanche

Madrid. Оп а d6clar6 l'ambassadeur de Naples qu•on

allait incessamment оссирет Tarente, сотте la posi-

tion la plus avantageuse pour veiller sur les entrepri-