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Paris, со 8 (20) mars 182.

Dans l'intervalle de та dernibre lettre celle-ci,

j'ai regu ип courrier de notre cour, qui т'а apportb

des instructions relativement la n6gociation de la

paix entre la France et la Turquie. Оп propose de

chez nous que cette n6gociation se fit ici Paris

sous notre mbdiation et celle de l'Angleterre, si

elle veut s'y joindre. Оп те dit qu'on s'en 6tait

expliqu6 dans се sens avec lord S-t Helens, qu'il

avait рати cette id6e, а еп 6crire sa cour,

et que tout cela avait 6t6 communiqu6 votre excel-

lence, de qui је devais attendre des informations et

des directions ult6rieures. Cependant mylord Cornwallis

par lettres, et m-r Jackson рат ses discours, pressent

le ministre turc de demander aller Amiens. Celui-

ci а fait еп efet, quelques d6marches tendantes

cet efet, mais le frangais s'y est те-

fus6. Ј'еп ai parl6 moi-m@me m-r de Talleyrand,

et il т'а fait aussi ипе r6ponse n6gative quant Ami-

ens; mais il ofrait de traiter avec le ministre turc, mais

seul et sans le concours des alli6s de la Porte, ртб-

tendant que c'6tait trop l'abaisser que de пе pas la

laisser agir seule. П п'у avait rire d'une pareille

all6gation; aussi l'ai je-fait. Mais ensuite је lui ai cit6

s6rieusement ипе foule d'exemples de trbs-grandes puis-

sances qui n'ont pas cru d6roger leur dignit6 еп ас-

ceptant la m6diation d'un tiers, et је lui ai rappel6

l'article III de notre convention secrbte. Је n'ai pas

insist6 ип certain point, parce que j'attends се que

votre excellence voudra те faire connaitre des inten-