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lorsqu'il а vu que tout allait se rompre pour la Sicile,

et qu'il а јидб que l'intervention de la Russie sur се

point lui pouvait 6tre trbs-utile; et еп efet, s'il n'e0t

point 6t6 question de la Sicile, m-r Р. aurait arrang6

еп secret toutes ses conditions, sans dire gare m-r

de S. 2-0, parceque c'est m-r Р. qui est la v6ritable

cause que Buonaparte ait demand6 la Sicile. П п'аи-

rait pas os6 le faire, si m-r Рох se f0t prononc6 сот-

те il le fallait sur le royaume de Naples. Је seais que

l'on croit que Buonaparte s'obstinera et que la пбдо-

ciation se rompra pour la Sicile. Је le voudrais db

tout топ coeur, mais је suis absolument d'un avis

contraire, et voici sur quoi је fonde топ opinion.

Buonaparte doit savoir, et toute personne qui а la

moindre connaissance des afaires de се pays-ci le

sgait aussi, qu'il п'у а pas de ministbre еп Angleterre

_qui oserait c6der la Sicile la !rance, c6der, dis-je,

ипе isle garnisonn6e рат les Anglais et entour6e de

leurs nottes. Buonaparte donc пе peut пе pas savoir

que cela est impossible. Mais, s'il la demande, се

n'est pas роит l'obtenir: c'est ипе ruse, et ипе ruse

terrible. П а voulu par efrayer m-r Р., faire

concentrer les eforts de се dernier sur се point uni-

que; et an6antir entibrement le реи d'6nergie, qu'il

suppossait encore dans ses remontrances pour le гоу-

аите de Naples. Connaissant avec qui il avait faire,

il а voolu lui еп faire passer tout-uait l'envie, et

sur се point оп а 6t6 d'ici complbtement la dupe de

la 6nesse du Corse, qui а fait еп cela ип v6ritable соир

de maitre. Је syais que m-r F. et m-r de S. approu-

veni beaucoup la conduite de cet 6trange n6gociateur,

mylord Yarmouth. Mylord Yarmouth se serait bien соп-

duit si, lorsque Talleyrand lui flt la demande de la