assez extraordinaire et laquelle l'Angleterre parait vouloir se pr&ter,

ignorant probablement l'emploi d6jh •d6termin6 des sommes dont elle

permettrait la sortie de la V6ra-Cruz. Les six millions de piastres fortes

que Murphy, n6gociant arriv6 de Londres avec le secrdtaire de l'am-

bassadeur de Portugal Madrid, va obtenir l'agr6ment d'exporter de

l'Am6rique, se trouvent etre les bons que le gouvernement Espagnol

а ddlivr&s Ouvrard, ci-devant ici banquier de la Cour, et que Вопа-

parte а fait enlever chez lui, l'accusant d'avoir pr6sent6 ип compte

immod6r6 des livraisons qu'il avait faites аих Rottes et аих arm6es

frangaises. Bonaparte fait sous main n6gocier еп Angleterre les bons

dont il s'est empar6 еп se servant (је le pr6sume fort) de l'Ambassa-

deur comte d'Ega, lequel, dupe ои complice, emploie son secr6taire

particulier поттё Palliard роит les courses n6cessaires de Madrid

Londres, qui doit dans реи repartir роит l'Angleterre.

214.

Le baron de Jacobi-k16st * ) ayant demand6 те voir, il est

pass6 chez moi се matin et те dit qu'il avait reGLl ипе lettre du

comte de Goltz * * ) de St-P6tersbourg, dans laquelle се dernier lui marque

qu'il voit avec plaisir que notre Cour пе d6sapprouve point enti&re-

ment la conduite de son Maitre, et qu'il а l'esp6rance que Sa Majest6

Imp6riale interposerait ses bons ofces роит accommoder le dif6rend

entre la Prusse et l'Angleterre; qu'en cons6quence il venait те de-

mander si j'avais requ des ordres се sujet. Tout ceci fut d61ay6,

selon l'usage g6n6ral des employds Prussiens, dans ипе longue diatribe

sur la conduite de leur propre gouvernement, dont j'6pargnerai l'ennui

Votre Excellence. је lui r6pondis cela que је m'dtonnais fort

que М. de Goltz ait 6mis si positivement l'approbation de notre

* министръ при лондонскомъ двор±.

* * ) посланникъ при петербургскомъ двор±.