Excellence puisse apprbcier quelle а 6t6 та conduite depuis quatre
jours que је suis dans Paris, quels еп ont 6t6 les r6sultats et quel-
les doivent еп etre les cons6quences.
Lord Yarmouth т'а communiqu6 que la France пе voulait pas
entendre parler du m61ange des deux n6gociations; que Bonaparte
allait d6truire l'existence de la dignit6 Imp6riale Germanique, qu'il
allait disposer de la Suisse, de l'Espagne et du Portugal.
J'ai su de bonne source que l'asservissement de l'Empire Ottoman
6tait ип des plans arr&tbs. Dans cet 6tat de choses, j'ai cru devoir пе
rien 6pargner pour rbunir nos int6r&ts et ј'у suis parvenu. М. de Tal-
leyrand, tout еп assurant qu'il п'у est point autoris6 par Bonaparte,
т'а charg6 de m'informer Londres, сотте d'un objet suscit6 par
ип tiers, si la Dalmatie, l'Albanie entibre et Raguse, vu leur position,
seraient envisag6es сотте ипе compensation de la perte de la Sicile
par le roi de Naples.
је l'ai assur6 que, сотте position, је le croyais, mais que, сотте
revenu, је пе croyais pas que cela ftt admissible. Cependant lord Yar-
mouth avait d6jh la promesse de la restitution du Hanovre, celle de
l'abandon, еп faveur du roi des Deux-Siciles, des trois villes Hans6ati-
ques; celle du maintien de l'int6grit6 de la Suisse, des possessions
Allemandes du roi de Suue, de l'Espagne et du Portugal. Се seraient
donc li les conditions de la paix; voici, monsieur le comte, топ
opinion individuelle.
је n'ai pas besoin de parler de mes instructions, car vous les соп-
naissez. Si l'on laisse 6chapper cette occasion de faire la paix, jamais
оп n'obtiendra la restitution du Hanovre et, toutes les fois qu'on vou-
dra le prendre de force, оп aura contre soi la France unie la Prusse,
tandis qu'en signant maintenant le trait6 sur ces bases, оп brouillera
jamais la France et la Prusse.
Еп arrachant la France Raguse, l'Albanie et la Dalmatie, оп db-
truit son inRuence Constantinople, et l'Europe дадпе par les forces
que la Russie serait obligbe de destiner surveiller les Turcs. П est
entendu que nous conserverions la station de Corfou, et j'ai dit
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