М. de Talleyrand que се serait pour prot&ger l'ind&pendance de Ла
propri6t6 du roi de Naples sur la mer Adriatique, parce que се
prince n'aurait pas avec се qu'on lui ofre de quoi entretenir ипе garde.
Еп arrachant la Dalmatie, l'Albanie et Raguse аих Franqais, nous
procurons h l'Europe les forces de l'Autriche, parce que cette puissance
aura son Напс gauche assur6, ои du moins, moins expos6.
Voili les avantages de l'ofre faite par la France. Veuillez, monsieur
le comte, les pr6senter dans leur vrai jour аи ministere Britannique.
је те rends garant que c'est rendre service l'Europe que de termi-
ner еп се moment la guerre.
Оп espbre ddfendre la Sicile; оп у parviendra peut-&tre, mais si
l'on se trompe, пе pr&pare-t-on pas la famille royale de Naples le
sort du roi de Sardaigne?
Avec les villes Hans6ati4ues et avec се que l'Angleterre et la Russie
peuvent donner аи roi de Naples 6tabli Raguse, pour prix de ses
sacrifces, il pourra &tre mis тёте de d6fendre cette importante pos-
session, jusqu'au moment ой il recevra des secours, soit de Malte,
soit de Corfou.
је pr6sente ici les principaux arguments qui doivent faire adopter
le principe d'6tablir Sa Majest6 Sicilienne, plut6t que de donner ип
libre champ аих vues ult&rieures de Bonaparte du c6t6 de l'Empire
Ottoman; је d6sire infniment qu'ils puissent etre appr6ci6s par le Са-
binet de St James, ои du moins qu'il les juge dignes d'une mtre d61i-
b6ration.
Si le continent pouvait disposer de • forces proportionndes А celles
que l'Angleterre а sur mer, је parlerais autrement, mais vous, топ-
sieur le comte, М. Fox et tous les membres du minist&re, savez que
се n'est point le cas, et que, quelque p6nible que soit cette v6rit6, il
faut absolument la prendre еп consid6ration lorsqu'on veut r6gler le
sort de l'Europe.
Се 9 Juillet
1806.
Paris.
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