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hommes que nous ofrons. J'ai grande peur que cela

пе nous т&пе ипе rupture avec la Prusse et peut-

0tre avec la Porte. L'une et l'autre nous arrivera роит

l'amour de nos alli6s: il est donc juste qu'ils пе €6-

pargnent pas leur tour nous assister dans nos be-

soins. Оп sait sans doute chez vous toutes les mani-

gances prussiennes avec les Frangais: elles пе visent

rien moins partager toute l'Allemagne, еп ех-

terminant s'il se peut la maison d'Autri-

che. А еп croire les nouvelles qui nous parviennent,

les Anglais doivent avoir ofert le Hanovre la Prusse,

la charge d'aider le roi d'Angleterre reconqu6rir

les Pays-Bas et les lui donner еп 6change de son

61ectorat. La maison d'Autriche d9it 6tre d6dommag6e

рат la Bavibre. Toutes ses dislocations пе feront qu'em-

brouiller de plus еп plus la scbne, et Dieu sait quoi

tout cela aboutira. Mais rien пе saurait arriver de

plus sinistre et de plus dbsa.streux que de laisser tri-

ompher jusqu'au bout ces monstres de Frangais: с•еп

serait fait de toute l'Europe, et il п'у а que nous qui

pourrons nous sauver sur nos glaces.

Nous attendons d'un jour l'autre le roy de Suue;

il est (16jh АЬо. Son s6jour durera ici ипе quin-

zaine de jours et sera employ6 renouveler les liaisons

politiques et peut-dtre еп former de famille. La rdus-

site de l'une et de l'autre est encore couverte de пи-

ages, qui пе se dissiperont que dans quelque tems d'ici.

Tout еп nous occupant de cet objet, оп пе laisse pas de

tout pr6parer роит mettre еп mouvement nos troupes dbs

uussit0t que nous aurons regu des r6ponses favorables de

la cour de Londres. Pressez-les donc, ces r6ponses, m-r

le comte, et tiichez aussi de leur faire entendre raison

sur la nbcessite; d'un changement de principes politi-