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реи m6rit6 ои ипе extr@me injustice еп imposent l'obli-
gation. et еп donneut le droit.
J'ai servi trente-deux ans sans interruption et pres-
que toujours avec activit6. Dans les dernibres dix
ann6es, j'ai 6t6 charg6 de porter аих puissances
la parole de la d6funte Imp6ratrice, et
је crois т'еп etre acquitt6 avec quelque succbs, puis-
que jamais la considbration d'aucune сойт п'а 6t6 рот-
t6e ип plus haut degr6. J'ai 6t6 ип des principaux
agens et instrumens des vastes conceptions de cette
immortelle Souveraine: sept millions de sujets et des
6tats entiers ajout6s l'ancien domaine de l'empire
ont 6t6 l'objet et le r6sultat des travaux immenses
auxquels j'a.i particip6. Је puis encore dire avec assu-
тапсе que dans le cours d'une carribre aussi longue
et aussi active, аисипе tache de bassesse, d'intrigue
ои de vil int6r6t пе peut m'ure reproch6e par mes
plus udents ennemis. Voilh се qui m'avait valu ипе
portion de la confance dont l'Imp6ratrice m'avait ho-
nor6e, et c'est dans cette s6curit6 de conscience queje
l'ai vue frapp6e du соир de la mort. Elle n'avait pas
encore rendu le dernier soupir, qu'on vint m'enlever
les papiers dont elle m•avait rendu d6positaire. Deux
ои trois jours aprbs cet 6v6nement, mes deux collbgues,
scavoir le vice-chancelier et le comte Bezborodko, ont
6t6 promus de nouvelles dignit6s. J'ai 6t6 non-seu-
lement mis de c0t6, mais оп т'а mis par-dessus la
le comte Serge Roumanzof, qui ainsi que moi. (l'aprbs
ип nouveau Rglement adoptb роит le d6partement des
afaires пе devait 0tre que commis (le
bureau. Cela pouvait bien convenir m-r le comte Rou-
manzov. qui n•avait jamais ои gubre travai116: cela
пе те convenait pas du tout. Је fus donc trouver le