raient dans toute l'Allemagne le тауаде et les d6va-
stations. Qu'on m6dite sur les instructions qu'ils avaient
donn6es m-r de Semonville qu'ils destinaient pour
Constantinople, et Топ se fera ипе id6e de leurs voes
et de leur caractbre politique.
Peut-etre regardera-t-on сотте impossible l'ex6cu-
tion d'un plan si vaste; et еп supposant тете que les
chefs du parti r6publicain l'eussent сопеи, peut-6tre
sera-t-on port6 croire qu'arr6t6s chaque pas et
trouvant sans cesse de nouveaux ennemis combattre,
ils пе retireraient d'une pareille entreprise que la honte
et le d6sespoir de l'avoir tentde. Оп s'est accoutum6
rbgarder l'Eu-rope сотте ип corps trop solide et
trop compacte, роит qu'on puisse l'entamer. Les dif-
f6rents gouvernements, dit-on, ont trop de lumibres,
ils ont trop de facilit6s s'entendre et former des
ligues, ils entretiennent, des arm6es trop nombreuses
et trop bien disciplin6es, роит qu'on puisse craindre
ип bouleversement tel que celui qu'6prouva l'Europe
la chute de l'Empire Romain. Nous пе craignons plus,
ai-je entendu dire mille fois, nous пе craignons plus
les invasions des barbares, et сотте erectivement, de-
puis environ deux sibcles. les guerres les plus longues
et les plus sanglantes n•ont gubres produit que l'6pui-
sement des combattants, оп est port6 croire que tout
grand changement est devenu impossible, et l'on s'en-
dort dans ипе fausse s6curit6.
Је pourrais r6pondre се raissonnement par l'exem-
ple des Romains. Је pourrais faire voir que s'ils du-
rent leurs succbs leur politique, leur attention de
пе jamais attaquer deux nations la fois. l'insou-
c,iance des peuples qui laisserent dbtrnire Carthage et
пе sentirent pas la n6cessit6 d'opposer ипе digue аи