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rent d6pouiller еп silence, et пе connurent d'autre

тоуеп que •la fuite роит se, d6rober leurs pers6cu-

teurs; il nous •semble, dis-je, qu'ils ont entrain6 les puis-

sances 6trangbres dans de fausses d6marches, еп leur

persuadant que, se pr6sentant еп France avec ипе ar-

тбе formidable, elles n'6prouveraient аисипе r6sistance;

que les villes s'empresseraient leur ouvrir leurs рот-

tes, que les arm6es des factieux se disperseraient

leur approche, qu'ils auraient la gloire de d6livrer le

roi et la famille royale, et de rendre la paix ипе

nation qui les attendait сотте ses lib6rateurs. Nous

nous persuadons qu'ils n'ont pas syu voir, que се qui

peut-6tre eat 6t6 fhcile deux ans plust0t, 6tait, dans се

moment, devenu impossible et impratiqnable.

Ап moment ой le roi tenta de se d61ivrer de la• ty-

rannie de ses pers6cnteurs, peut-@tre еп 6tait-il tems

encore... Si, cette 6poque, les princes •fussentr entr6s

dans le royaume, il est possible que, seuls et sans se•

cours, ils eussent ро :efectuer ип changement. Mais

depuis l'6vbnement du dixibme d'a06t, depuis que les

Jaeobins ont an6anti tous leurs ennemis, qu'ils ont тб-

uni dans •leurs mains toutes les for,ces du тоуаите,

et qu'ils peuvent еп disposer sans obstacles contre les

ennemis du dehors, la France пе peut plus 6tre atta-

qu6e que pied pied et par ипе marche r6gulibre. Ое

пе •sera plus qu'elt s'6tablissant solidement sur les fron-

tibres et еп s'emparant l'une aprbs l'autre des places

fortes, qu'on роип•а donner пп appui solide cette

foule d'hommes• qni, flottant entre l'esp6rance et la

crainte, •tremblent de• se d6clarer et attendent роит le

faire, qu'6n ait' acquis ипе• pr6pond6rance fixe• et cer-

taine dans le royaume.