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et qu'il d6sire: il saisira avec transport ces doctrines

qui flattent ses passions, et il regardera сотте des

tyrans, des usurpateurs et des traftres tous сеих qui

jusqu'alors l'ont retenu dans la soumission et la d6-

pendance. L'homme ?ens6, l'homme moral, i'homme

instruit peut aimer le gouvernement et les lo\x, parce

qil'il еп connait les stilutaires influenccs; mais l'homme,

еп g6n6ral, aime й dominer; s'il 0b6it, се n'est que

рат crainte: et lui dire que tous les hommes sont

ёдаих, qu'il n'existe, qu'il пе peut exister d'autre sou-

verain que lui-m@rne, que c'est de lui qu'6manent tou-

tes les autorit6s, qu'il n'est de loix obligatoires que

celles qu'il а consenties, celles qui sont l'expression

de, sa volont6: non-seulement c'est le flatter рас l'en-

droit le plus sensible, non-seulement c'est porter ses

passions аи dernier degr6 d'efervescence; mais encore

c'est mettre ип instrument meurtrier .entre les mains

d'un furieux et d'un insens6, qui еп frappe indistincte-

ment tout со qui l'environne et qui fnit toujours par

le tourner contre lui-m@me. Sans doute l'homme in-

struit, qui l'on confe се тёте instrument, pourra

еп abuser queiquefois; mais du moins il еп. connait la

port6e et peut calculer -les cons6quences de l'usage

qu'il еп va faire, et cela seul sufflt pour le retenir

dans de certaines bornes.

Quelque nombreuse que soit partout la classe des

hommes sans propri6t6, malgr6 son igtmance Пб-

cessaire, оп pourrait encore la contenir, si elle n'6tait

pas stimul6e la r6volte рат ипе autre classe d'hom-

mes, continuellement оссирёе flatter ses passions,

l'bchaufer et lui faire prendre le change, et qui,

sans les avantages inappr6ciables que nous а procur6

l'imprimerie, pourrait nous faire regretter qu'elle e0t