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jamais 6t6 invent6e, puisqu'enfm c'est l'imprimerie

que nous devons l'existence de cette classe d'hommes,

son caractbre et les passions tumultueuses qui l'agkent,.

0bservez еп efet, monsieur le comte, que рат ипе

snite de l'invention de l'imprimerie ct des difT6rents

6tablissemens qui ont 6t6 fuits partout роит l'bducation

de la jeunesse, l'instruction eSt devenue la port6e de

tout le monde. Il еп est r6sult6 qu'une infinit6 d'indi-

vidus, sans fortune, ои du moins avec ипе fortune trbs-

born6e, passent leur jeunesse dans les 6coles et dans

les collbges, et у regoivent les m@mes instructions que

сеих qui par leur naissance et leurs richesses sont

appe116s occuper les premibres placos dans la soci6t6.

S'ils quittaient l'6cole аи moment ой il parviennent

l'Age d'entrer еп apprentissage, du m6tier qui doit four•

nir leur subsistance, се qu'ils у aura.ient appris, пе

pourrait que leur 6t,re utile toute leur vie; mais la va-

nit6 des pbres et l'ambition des enfants s'y opposent

6galement. Ceux-ci dbdaignent ип 6tat qui les s6pare-

rait jamais de leurs camarades; c,eux-lh s'aveuglent,

et parce qu'on а vu quelques g6nies rares surmonter

tous les obstacles, parce qu'nn r6p6titeur leur а vant6

l'application et l'assiduitb de leurs enfans, ils les сотр-

tent аи nombre des Newtons, des Lockes, des

Montesquieux, des Voltaires ои des Rousseaux.

Il faut de plus convenir, monsieur le comte, que si

l'on а multipli6 sans Пп les 6tablissemens d'bducation,

оп s'est ,infniment moins оссирб des efTets qu'elle.

pourrait produire; et peut-6t.re, аих уеих d'un obser-

vateur attentif, је пе dis pas dans tel ои t,el collbge.

dans telle ои telle universit6, mais g6n6ralement dans

toute l'Europe, est-elle plus faite роит donner д, la