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6.
Monsieur le comte.
M-r votre frbre ayant bien voulu те communiquer
l'ordonnance рат laquelle S. М. 1. 6tablit ипе nouvelle
banque роит tant la noblesse qu'aux n6goci-
ants de son vaste empire, permettez que је vous fasse
топ complement tant de chose еп elle-mdme que
de la part que vous у avez еие. Сотте citoyen, vous
devez 6tre infniment satisfait de voir se former ип
6tablissement, qui donnera ипе vie toute nouvelle et
ипе activit6 prodigieuse ип commerce qui de-
puis quinze ans avait fait les progrbs les plus rapides
et les plus 6tonnants; сотте homme, vous пе pouvez
qu'6tre flatt6 d'avoir contribu6 ип ouvrage, qui as-
sure celui qui l'a imagin6, аих personnes qui l'ont
discut6 et approuv6, аи rbgne sous lequel il а paru
l'estime, la reconnaissance et les b6n6dictions de la
post6rit6 la plus reculbe.
Vous rappellez-vous, monsieur le comte, certaine let-
tre de m-r de Voltaire, ой il те disait avec ип 6ton.
nement тё16 d'admiration: toutes les grandes choses et
les grands exenaples nous •viennent аи Nord. Et vous, et
moi, et peut-etre tous les gens sens6s qui la 10rent,
regardbrent cette expression сотте la production de
l'imagination 6chauf6e d'un enthousiaste qui рте-
tait la plaisanterie et аи sarcasme. Eh bien, monsieur
le comte, је соттепсе soupeonner que peut-6tre le
poete enthousiaste voyait-il mieux que les froids calcu-
lateurs; et pourvu qu'on те permit de пе pas donner