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commergantd de la nation, qMi recouvrera des capitaux

immenses, qui tout аи moins 6taient ип fond mort et

qui пе produisaient rien.

Sdns 'doute il 6tait de la sagesse, је dirais тёте

de la jtstice du 16gislateur, de commencer par ипе

op6ration qui seule pouvait rendre 6quitables et тёте

pratiquables des poursuites s6vbres contre les d6bi-

teurs. L'homme d'6tat he prend pas роит sa rbgle les

lieux corhmuns de d6clamations dont fourmillent les li-

vres des moralistes; il examine d'un oeil бхе l'6tat actuel

des choses et pbse mtrement les int6r6ts r6ciproques

de toutes les classes de la soci6t6. Quand le temps а

enracin6 ип abus et qu'il tient des pr6jug6s nati-

опаих, if sent*qu'il demande des pr6paratifs роит рои-

voir 6tre extirp6; que •dans се cas-ci, il у aurait еи

ипе injustice criante forcer tout d'un соир les d6bi-

teurs, c'est-h-dire, le corps entier de la noblesse

s'acquitter, si оп пе leur еп avait pas fourni des тоу-

ens aussi faciles, et qu'on n'aurait sans danger

mettre contre еих les loix еп ex6cution, s'ils avaient

dQ craindre que cette ex6cution entrafnat leur ruine

totale. Mais enfm cette pr6paration si indispensable-

ment n6cessaire а еп lieu, la noblesse а ип тоуеп de

s'acquitter, qui de tous сеих qu'on pouvait imaginer,

est •sans contredit le moins on6reax; l'ordonnance elle-

тёте аппопсе роит l'avenir ипе ex6cution stricte et

s6vbre des• loix contre les d6biteurs; permettez-moi de

vous le dire, monsieur le comte, cette 6poque est celle

qu'il faut .choisir роит changer des loix et des rbgle-

mens trop s6vbres et qui, tenant trop du caractbre dur

et •tranchant de Pierre I, sont continuellement 6lud6s.

Sans cela, soyez еп sar, monsieur le comte, оп aura

jett6 des fondemens admirables, mais •l'6difce пе sera