tion, se faisait sentir еп Russie d'une manibre plus
f&cheuse que partout ailleurs; que le marchand fore6?
роит 6couler sa marchandise, de la confier cr6dit,
s'y trouvait реи prbs la merci de son cr6ancier;
et il пе те serait pas difficile de d6montrer, que cet
6tat des choses, que tant d'observateurs superfciels
ont repr6sent6 сотше ипе suite de la nature du дои-.
vernement et'du caractbre de la .nation, n'6tait qu'une.
cons6quence nec6ssaire et naturelle des changemens
rapides et prodigieux qui s'6taient faits, depuis пп sibc-
le, dans les moeurs, les manibres et la faeon de vivre,
tant de la nation russe еп g6n6ral que de la noblesse
еп particulier.
Quoiqu'il еп soit de cette dernibre id6e, toujours
est-il certain, que le but de cette ordonnance а 6t6 de
r6medier cet abus; que sentant, que dans ип pays
neuf tet que la Russie, ой tQutes les branches du сот-
merce et de l'industrie ofrent l'imagination ипе car-
ribre sans bornes, les individus devraient 6tre continuel-
lement tent6s de s'avanturer dans des entreprises fort
au-dessus de leurs forces, le l6gislateur а voulu, par ип
pr6t de onze millions de roubles, mettre les marchands
plus port6e de cultiver, sans danger et sans risque,
les nouvelles branches d'industrie qui s'ofraient chaque
jour leurs уеих; et que par celui de vingt deux mil-
lions de roubles fait la noblesse, il а voulu la met-
tre dans le cas de n'avoir plus de pr6textes plausibles
opposer аих justes demandes de ses cr6anciers.
Bienfait insigne pour la noblesse, qui рат се тоуеп,
sans аисипе Опе et presque sans s'en apercevoir,
se trouve d6bSrrass6e du fardeau immense qui l'6cra•
sait; mais qui п'еп est pas moins du plus grand et du
plus singulier avantage pour la classe industrieuse et