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61ude constamment la loi, que sa rigueur пе tombe ја-
mais sur des hommes de cette classe, qu'autant que,
pendant ипе longue suite d'ann6es, ils se sont permis
ап si grand nombre de bassesses ои plut6t de fripon-
neries que les hommes les plus d6cri6s n'osent plus
тёте s'avouer leurs protecteurs; qu'en g6n6ral •cette
rigueur пе doit tomber et пе tombe еп efet qae sur
le pauvre, qui, n'ayant qne son travail роит pourvoir
sa subsistance et celle d'une famille souvent trbs-
nomhreuse, пе peut pas 6prouver ипе maladie ои тап-
quer ип certain tems de travail sans se trouver dans
la cruelle n6cessit6 de contracter des engagements, qui
le mettetlt la merci d'un cr6ancier presque toujours
n6cessairement cruel et impitoyable. Mais avec votre
excellence је пе •dois те permettre rien de се qui doit
avoir l'air de la d6clamation; је m'arr6te donc. Seule-
ment је demande qu'on пе m'objecte pas que la loi
de la contrainte par corps, еп donnant аих pveteurs
plns de s0ret6, les rend beaucoup plus faciles, que
рат lh elle favorise l'industrie, que sans cela la classe
des indigents роит la.quelle је parais m'int6resser, souf-
fi•irait tout autrement: parce que, dans ses besoins, l'in-
digent пе trouverait personne qui voumt lui faire la
moindre avance. Si l'on те faisait cette objection, је
r6pondrais que cette facilit6 contracter des dettes
dont оп veut se faire ип тоуеп, n'est mes
qu'un abus et ип abus infniment dangereux; qu'il est
de l'int6ret de la soci6t6, qu'avant qu'il сопбе sa рто-
pri6t6, le pr6teur (qu'il faut bien se garder de conf0IF
dre avec l'homme charitable) soit tenu d'y regarder de
prbs et de prendre des informations trbs-exactes, tant
sur le caractbre que sur les moyens de celui qui eher-
che devenir son d6biteur; qu'il est important que