—47—

ter des dettes qui presque tonjours complbteront sa

ruine, sans que dans l'ordre naturel des choses il soit

possible qu'il se r6tablisse. Mais si l'homme d'6tat doit

pr6voir les inconv6niens de la contriinte par corps,

s'il doit d6sirer qu'en g6n6ral celui qui fournit аих

besoins du consommateur soit infniment circonspect,

il пе seait pas moins que la n6cessit6 de faire des

afaires, la eoncurrence de leurs rivaux, la n6cessit6

de se procurer des ch&lands obligent les marchands

faire des cr6dits souvent trbs-longs et тёте роит des

sommes consid6rables; il seait que ces dettes пе sont

toujours exactement acquitt6es, que, soit par im-

puissance, soit par l6gbreta ои mauvaise foi, il arrive

souvent qu'un malheureux cr6ancier presse et sollicite

inutilement son d6biteur. ll n'ignore pas que c'est

des causes semblables que tient ип grand nombre de

faillites et, sentant vivement toute l'importance de pr6•

venir ип pareil d6sordre, combien il importerait et аи

marchand еп partieulier de pouvoir. compter sur quel-

que chose de fxe et tous les individus еп g6n6ral

de pouvoir etre sars que tous les engagemedts se-

raient Hdblement et ponctuellement remplis, il cherche

tous les moyens qui peuvent le mieux у conduire. Si,

malgr6 tous ses eforts, il у aura toujours des abus,

il cherche du moins 6tablir celle de toutes les rbgles

qui еп pr6sente le moins. Sentant surtont l'extr6me

cons6quence des excepfons et combien il importe que

. la loi s6it ипе et commande. g6n6ralement tous les

hommes, il cherche dans la justice, dans l'6quit6, dans

la douceur тёте de la rbgle les moyens de la rendre

inviolable et de faire rougir l'homme puissant si ја-

mais il avait l'audace de demander qu'on la suspendft