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ter des dettes qui presque tonjours complbteront sa
ruine, sans que dans l'ordre naturel des choses il soit
possible qu'il se r6tablisse. Mais si l'homme d'6tat doit
pr6voir les inconv6niens de la contriinte par corps,
s'il doit d6sirer qu'en g6n6ral celui qui fournit аих
besoins du consommateur soit infniment circonspect,
il пе seait pas moins que la n6cessit6 de faire des
afaires, la eoncurrence de leurs rivaux, la n6cessit6
de se procurer des ch&lands obligent les marchands
faire des cr6dits souvent trbs-longs et тёте роит des
sommes consid6rables; il seait que ces dettes пе sont
toujours exactement acquitt6es, que, soit par im-
puissance, soit par l6gbreta ои mauvaise foi, il arrive
souvent qu'un malheureux cr6ancier presse et sollicite
inutilement son d6biteur. ll n'ignore pas que c'est
des causes semblables que tient ип grand nombre de
faillites et, sentant vivement toute l'importance de pr6•
venir ип pareil d6sordre, combien il importerait et аи
marchand еп partieulier de pouvoir. compter sur quel-
que chose de fxe et tous les individus еп g6n6ral
de pouvoir etre sars que tous les engagemedts se-
raient Hdblement et ponctuellement remplis, il cherche
tous les moyens qui peuvent le mieux у conduire. Si,
malgr6 tous ses eforts, il у aura toujours des abus,
il cherche du moins 6tablir celle de toutes les rbgles
qui еп pr6sente le moins. Sentant surtont l'extr6me
cons6quence des excepfons et combien il importe que
. la loi s6it ипе et commande. g6n6ralement tous les
hommes, il cherche dans la justice, dans l'6quit6, dans
la douceur тёте de la rbgle les moyens de la rendre
inviolable et de faire rougir l'homme puissant si ја-
mais il avait l'audace de demander qu'on la suspendft