се et de puissance que sa population et la fertilit6

de son 'sol semblerait devoir lui donner, се n'est p•oint,

сотте оп l'imagine commun6ment, la mauvaise admi-

nistration de ses fmances, qu'on doit еп accuser. Peut-

etre, si оп l'examinait attentivement, trouverait-on, que

sous d'autres formes et par d'autres motifs, il у а аи-

tant de dissipation dans les finauces de l'Angleterre,

que dans celles de la France; се qui fait, que l'indi-

vidu еп Erance est accabl6 par ип imp0t qui n'est се-

pendant quT реи prbs le tiers de celui, que рауе ип

Anglais sans еп 6tre incommod6; c'est cette foule de

eharges de places v6nales qui arrachent l'agribul-

ture, l'industrie et аи commerce les capitaux, qui

devraient 6tre employ6s les faire prosp6rer. Оп se-

rait efray6, si l'on calculait tout le mal que, роит se

procurer quelques petites ressources, оп а fait рат lh

аи royaume. Jusqu'au moment ой toutes les cha,rges,

toutes les places vbnales seront abolies, ои par cela

тёте l'argent sera rappel6 sa v6ritable destination,

la France sera bien 610ign6e de pouvoir pr6tendre аи

r6le, auquel la nature semblait l'avoir destin6e; et се-

pendant telle est la force des pr6jug6s et de l'habitu-

de, que се пе sera qu'autant que les assembl6es рто-

vinciales auront pris ипе grande consistance, qu'il se

sera form6 dans leur sein ип grand nombre d'hommes

6claicbs, et qu'elles auront fait naftre ипе sorte .de

patriotisme et d'esprit public, que le ministre, qui aura

сопуи le projet d'une r6forme aussi importante, pour-

ra esp6rer de r6ussir et de faire taire toutes les r6-

clamations, quo l'int6r6t personnel du moment пе тап-

quera pas dZlover. M-r Necker a-t-il assez de дё-

nie pour avoir сопк,и cetto idbe, qui, quoiqu'infiniment