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simple, п'а point encore 6t6 assez d6velopp6e et n'est

point assez g6n6ralement r6pandue роит avoir fait

ипе sorte d'impression. Је l'ignore: mais javoue, que

soit, que је те rappelle nos cohversations, soit, que

је m6dite sur ses ouvrages, је пе puis те le persua.

der, et que les principes qu'il а 6tablis dans son fameux

livre sur les йпапсея, те parafssent bien plus tenir

аих pr6jug6s et аих vues 6troites d'un banquier et

d'un n6gociant, qu'aux vues (5tendues d'un homme

d'6tat. Оп peut donc craindre, tant еп so rappelant

l'ancienne conduite de m.r Necker, qu'en r6f16chis-

sant sur ses principes, qu'•il пе se trouve fort audes-

sous de la tache, qui lui est impos6e et, que bien loin

de r6tablir les affaires de la France, il пе d6truise sa

r6putation. Il est cependant ипе consid6ration qui doit

rassurer: т - r Necker а tant de d6sint6ressements.

tant d'6nergie dans le caractbre, il est si 6loign6 de

se permettre ипе injustice; l'ordre, l'6conomie et la

rbgle sont de si grands biens, que peut 6tre ces ver-

tus sufEront-elles seules роит suppl6er се qui lui

manque du c6t6 du g6nie et des talents. C'est par

l'efet de ses vertus que les erreurs de sa premibre

administration ont 6t6 couvertes, et j'airne croire,

qu'elles couvriront de тёте celles que son d6faut de

lumibres pourra lui faire commettre. Роит dire le vrai,

peyt 6tre a-t-on plus besoin dans се moment pour

ministre des fnances d'un homme vertueux, que d'un

homme de g6nie; si cela est, оп пе pouvait pas mieux

choisir, et је suis trbs-port6 croire, que si m-r

Necker, aprbs 6tre rest6 longtemps dans le ministbre,

est succ6d6 par ип homme de g6nie, celui-ci trouvera

les routes tellement aplanies, qu'il n'h6sitera pas