nait fort реи de. compte du pouvoir civil, le pr6texte
toujonrs a116gu6 des dbpenses qu'entrainait leur 6tat et
de la n6eessit6 d'@tre leur poste, leur faisait facilement
obtenir des arr@ts qui les •mettaient l'abri des роит-
suites de leurs cr6anciers. Се d6sordre, port6 son
comble, а fait епНп ouvrir les уеих аих sup6rieurs. Il est
rbgu aujourd'hui, qu'un offcier qui а des dettes et contre
lequel le chef du r6giment а reyu des plaintes, est mis
еп prison, que ses appointements sont arr6t6s jusqu'h
се qu'elles soient acquitt6es; que, si elles sont trbs-con.
sid6rables pour qne dans ип tems d6termin6 ses ар-
pointements пе puissent sufHre роит les acquitter, оп
еп avertit sa famille et si elle п'а pas la volont6 ои le
pouvoir de le tirer d'embarras, il est renvoy6 et perd
sa place. Depuis que се sage rbglement s'ex6cute,
rien n'est si rare que de voir ип offcier qui se d6range;
ип nouvel esprit semble animer le militaire franyais,
et le changement qu'il а op6r6 prouve mieux que tout
се que l'on pourrait dire d'ailleurs jusqu'b quel point
les aup6rieurs peuvent influer sur la •conduite de сеих
qui leur sont subordonn6s. Оп јиде d'aprbs cela de
l'efet que pourrait produire le souverain, qu'on sau-
rait bien d6cid6 refuser toute espbce de сопйапсе,
exclure des tribunaux et de tous les dif6rents corps
qui entrent dans la composition de la soci6t6, tout
homme contre 1equel il у aurait des poursuites роит
des engagements non-remplis.
Је m'arr@te ici, monsieur le comte, persuad6 qu'en
voilh plus qu'il п'еп faut pour engager votre excellence
m6diter sur ип objet qui certainement• m6rite toute
l'attention d'un homme d'6tat. Depuis que les souve,
rains se sont enfm apereus que la prosp6rit6 de leur
peuple 6tait la seule mesure de leur .puissance, оп s'est