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la terre par les souverains — appe16s par le Cr6ateur роит juger
et conduire les nations, et пе pouvant pas btre entrafn6s par
le courant de се qu'on appelle opinion publique, il leur ар-
partient de former et d6cider.
Car les Sogverains, de l'616vation ой ils se trouvent, par.
courent vue d'aigle le courg du torrent, reconnaissent 88 vi-
tesse, да direction, sa d6tours, tant6t pour resserrer son lit
par des moyens ing6nieux, tant0t pour lui creuser ип plus
large et plus profond, et lui ouvrir de nouveaux 6conlements,
d'apru се que leur d6montre leur haute raison d'Etat, 6pur6e
de tout alliage des passions.
C'est donc la volont6 des souverains qui seule est тёте
de juger et appr6cier les besoins de leurs sujets. Cette volont6
est n{cessairement illimit6e visA-vis des hommes, саг elle rat.
tache le Souverain Dieu. Сютте elle domine le temps et les
6v6nements, elle пе pent etre arret6e par ипе constitution ои
loi 6crite — car celle-ci est inerte et пе peut recevoir de signi-
fcation que de la qui repr6sente la vie.
Mais l'esprit du constitutionalisme, par son ordre subver-
sif, а relAch6 tous le8 liens еп substituant son tiraillement et
son frottement continuel.
C'at cet esprit qui pr6sida l'6ducation des дб-
n6rations, et certes les ann6es 6cou16es ont d6montr6 claire-
ment son incompatibilit6 avec la paix int6rieure et ext6rieure,
et le bonheur des Etats.
Aujonrd'hui c'est principalement l'Allemagne qui requiert
ипе prompte extirpation, avant que le mal devient plus дё-
n6ral.
Le Royaume de Prusse est la tete et le соит de l'Alle-
тадпе, c'est donc de lui qu'elle peut uuiquement attendre ипо
impulsion bienfaisante, mais ferme.