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Les enfants, сотте la jeunesse, у repivent, leurs рте-

ann6es, les plus fausses notions sur tout се qui а ип

rapport quelconque avec le devoir.

Sans 6gard аих d6crets providentiels qui dis—rent, dans

leur sagesse, de l'existence du pays, оп у entretient, dans les

јеппев esprits, сотте seul et unique culte, celui de quelques

traditions d'un pass6 qui пе fot rien moins que digne; et le

cercle 6troit de quelques souvenirs formait, lui seul, tout le

cat6chisme des devoirs d'un Polonais. De li, il r6sulte natu-

rellement que, recevant, анес les sensations, ипе

haine contre l'ordre 6tabli, qu'on lui apprend d'envisager

сотте ип malheur, il est toujours prbt bouleverger le pr6-

sent; •et, se sentant trop faible, .il tourne ses esp{rances vers

des nations 6tranOres et 610ign6es plutbt que de chercher

s'unir ses frbres historiques.

Une passion violente et aveugle у forme donc la base de

morale; trouvant toutes les de la saine raison,

d'une vraie appr6ciation, contraires ses fns, le Polonais

apprend les d6daigner et fnit рас concevoir ипе sainte

horreur роит tout се qui пе le Batte pas.

Tel est le fond de cette 6ducation patriotique еп Pologne,

qui s'empare de l'enfant аи berceau, qui le conduit, travers

l'adolescence, vers l'Age mor et еп fait ип homme sans соп-

sistance, sans suite dans les id6es, sans clart6 dans Те јиде-

ment, ayant l'esprit et l'lme empoisonn6s; remplissant celle-ci

de sentiments faux sur toutes les conditions de la vie.

Се manque d'une vraie 6ducation, assez g6n6ral dans beau-

соир de pays “de l'Europe, se fait surtout apercevoir еп Ро-

logne, devenue, роит ainsi dire, le r6ceptacle de tout се qui

moralement pestifbre le monde.

Dans les derniers temps et surtout vers la fn du 18B