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Les Polonais, plus peut-btre que toute autre nation, se

trouvent, par suite des 6v6nemens historiques de leur pays,

priv& de се sentiment qui entrelacerait leur existence

l'attachement аи Souverain.

Chez еих ип simulacre d'6ducation, corrompant dans leur

source tous les sentiments тотих, aggravait encore le mal

qui r6sultait de leur position. Еп 8'infltrant db l'enfance, elle

absorbait avec le temps touta les facult& de l'homme et еп

faisait ип 6tre-insubordonn6, prompt la r6sistance, la r6volte.

Le mal у est donc chronique, 86culaire; il ronge d$ plu-

sieurs g6n6rations et, m616 dans le sang, il se transmet de

ere еп fls.

Dans maladies physiques de la m6decine, 6clair6e

par la voie de l'exp6rience, n'use dbsormais que de palliatifs

chez l'homme dans la force de son d6veloppent physique et

moral; car, arriv6 се point, le mal пе peut btre que сот-

battu, afaibli, mais rarement di88ip6, d6racin6. Car оп пе peut

рад раг ип renouvellement complet des principes vitaux refaire

ип corps 6puis6, d6bile... gAt6; mais c'est chez l'enfant que

la m6decine cherche neutraliser, • an6antir le venin. Elle

s'applique d6gager son sang de tout m61ange impur et nui-

sible. C'est seulement qu'elle peut se promettre de le maf-

triser, de l'extirper avec ип succu d6fnitif et de recr6er рта-

que ипе race nouvelle, fratche et robuste et pr6server les дё-

n6rations venir du Вбаи qui martyrisait leurs ancbtres.

С.е que le m6dbcin est роит la gu6rison physique du corps

humain, le Souverain, par sa volont6 16gislative, peut le devenir

роит celle de l'Ame, de l'esprit et des sentimegt8 de ses sujets.

C'est ип travail long, peut4tre, que de commencer cette ри-

rifcation аих premiers jours de l'enfant et d'attendre toute

ипе g6n6ration am6lior6e. Mais l'existence d'un Etat, et sur-