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15.
St.-P6Lersbourg, le 14 тау 1792.
Croyant que le courrier Smirnov, qui т'а apport6
votre lettre, serait bient0t r6exp6di6, j'ai, selon та сои-
tume, br0l6 cette lettre, сотте ј'еп agis avec toutes
celles dont le contenu est d61icat. Је пе suis gubre
еп 6tat de r6pondre pr6sent exactement tontes les
questions que vous avez јидб propos de те faire; ј'у
suppl6erai de m6moire autant qu'il те sera possible.
vous demandant d'avance excuse si је manque еп quel-
que chose.
Је пе sais pas si vous pensez сотте moi, mais il
те semble que dans les afaires de particulier par-
fculier тёте la rancune est chose d6plac6e; plus
forte raison elle l'est dans les afaires d'6tat 6tat.
Voilh pourquoi је croyais que puisque l'Angleterre fait
la premibre d6marche pour se rapprocher de nous, il
пе serait pas de saison de la rebuter. Је syais qu'il
п'у а pas grand fonds faire sur la droiture et sur
la bonne foy du ministre britanniqne actuel, mais il у
а toujours ип juste milieu tenir entre ипе certaine
circonspection garder et ип 6loignement d6cid6
montrer. Heureusement la chose est entre vos mains,
et vous saurez la diriger еп la combinant avec la si-
tnation actuelle de nos afaires politiques, L'int6r6t que
nous avons affch6 pour celles de France cessera de
vous paraitre exag6r6, lorsque vous saurez qu'on а
crn chez nous avoir besoin d'y tourner toute l'attention
des puissances voisines pour nous laisser les coud6es
du c0t6 de la Pologne. Је пе disconviens pas
avec vous qu'il у avait aussi certain milieu tenir