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faisons le tableau de la position des choses dans notre
voisinage. 1Д g6n6ralisant ces choses et пе nommant
personne, vous ferez cependant entendre que l'esprit
d6mocratique ayant p6n6tr6 jusque dans les pays voi-
sins de nos contr6es, l'lmp6ratrice s'est vue dans le cas
de prendre des mesures rigoureuses contre les progrbs
de cet esprit, et que de est r6sult6e роит elle la
n6cessit6 de faire des armemens formidables рат terre
et рат тет. que vous ferez valoir сотте ипе mesure
tendante аи bien g6n6ral, attendu qu'elle est propre
pr6venir ипе plus grande extension de troubles et par
cons6quent ип embrasement g6n6ral, dont l'Europe аи-
rait 6t6 la proye sans cela. Il est essentiel d'appuyer
sur се motif, d'autant plus que c'est sur cela чие nous
fondons notre r6solution аи sujet d'un nouveau d6mem-
brement de la Pologne.
Је пе b16me pas, monsieur le comte, votre fa-
соп d'envisager cet 6v6nement. qui est sur le point
d'6clater. J'ai 6t6 assez longtems de votre opinion
cet 6gard. Ј'у ai renonc6, parce que d'abord j'aurais
6t6 seul de cet avis et que la chose рат elle-m@me. of-
frait autant de raisons роит que contre. Enfm cela est
6х6 irr6vocablement. Mais сотте il п'у а que nous
et la Prusse qui у trouvons notre compte, nous пе
trouverons aussi аисипе puissance qui le voye
de bon oeil. L'Autriche еп est principalement faic.h6e et
voudrait у susciter des entraves: mais elle est 0blig6e
de dissimuler. Оп а consid6r6 ici сотте ипе malice
insigne de sa part l'ouverture d6plac6e et pr6matur6e
qu'elle а imagin6 d'en faire la cour de Londres. Vous
connaissez топ opinion par rapport аи d'union
et d'alliance que nous devons garder avec l'Autriche.
Је la regarde, сотте vous, сотте l'alliCe la plus па-