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et qu'on aurait ри atteindre son but sans s'engager
aussi loin qu'on l'a fait. Nous avons fait des d6mar-
ches trop marqu6es sur ces afaires de France auprbs
des cours de Vienne et de Berlin pour pouvoir avec
honneur nous dispenser d'y prendre ипе certaine part
active. А la• v6rit6, nous пе pouvons gubre attribuer
ces d6marches la tournure que les choses ont prise,
car sans l'incartade de l'Assembl6e Nationale la cour
de Vienne, et par cons6quent сене de Berlin, auraient
6t6 encore prendre leur parti; mais puisque la bom-
be а 6clat6. il faut, bon gr6 mal gr6, que nous soyons
de la f@te. L'Imp6ratrice а donc promis ип corps de
quinze mille hommes, qui doit se rendre sur le Rhin.
Il те paraft que pour son honneur il importe que
cette promesse soit remplie avec promptitude et bonne
foy. Les troupes que nous avions еп Moldavie et еп
Bessarabie doivent еп grande partie etre entr6es
еп Pologne. Nous avons аппопсб cette r6solution аих
cours de Vienne et de Berlin. La premibre.difbre avec
nous de principes et d'opinion, mais пе se montre pas
moins dispos6e se contbrmer аих ndtres. La seconde.
d'accord sur les principes et les motifs, пе l'est pas
tout*fait sur le mode et la marche. Elle laisse еп;
tendre que la chose aurait d'abord dti 6tre concert6e
de meilleure heure avec les trois puissances, et ensui-
te qu'on n'aurait venir аих voyes de fait qu'aprbs
avoir 6puis6 celles de la n6gociation. От, cette dernib-
re aurait 6t6 sans nul efet, et il n'est pas diTcile
d6montrer qu'en prenant le parti que nous avons pris
nous avons abr6g6 la marche et дадпб consid6rable-
ment de tems. Nous esp6rons ranger tout-uait de notre
parti la cour de Berlin, поп pas еп nous rendant
l'invitation qu'elle nous а faite d'acc6der son trait6