— 28 —

et qu'on aurait ри atteindre son but sans s'engager

aussi loin qu'on l'a fait. Nous avons fait des d6mar-

ches trop marqu6es sur ces afaires de France auprbs

des cours de Vienne et de Berlin pour pouvoir avec

honneur nous dispenser d'y prendre ипе certaine part

active. А la• v6rit6, nous пе pouvons gubre attribuer

ces d6marches la tournure que les choses ont prise,

car sans l'incartade de l'Assembl6e Nationale la cour

de Vienne, et par cons6quent сене de Berlin, auraient

6t6 encore prendre leur parti; mais puisque la bom-

be а 6clat6. il faut, bon gr6 mal gr6, que nous soyons

de la f@te. L'Imp6ratrice а donc promis ип corps de

quinze mille hommes, qui doit se rendre sur le Rhin.

Il те paraft que pour son honneur il importe que

cette promesse soit remplie avec promptitude et bonne

foy. Les troupes que nous avions еп Moldavie et еп

Bessarabie doivent еп grande partie etre entr6es

еп Pologne. Nous avons аппопсб cette r6solution аих

cours de Vienne et de Berlin. La premibre.difbre avec

nous de principes et d'opinion, mais пе se montre pas

moins dispos6e se contbrmer аих ndtres. La seconde.

d'accord sur les principes et les motifs, пе l'est pas

tout*fait sur le mode et la marche. Elle laisse еп;

tendre que la chose aurait d'abord dti 6tre concert6e

de meilleure heure avec les trois puissances, et ensui-

te qu'on n'aurait venir аих voyes de fait qu'aprbs

avoir 6puis6 celles de la n6gociation. От, cette dernib-

re aurait 6t6 sans nul efet, et il n'est pas diTcile

d6montrer qu'en prenant le parti que nous avons pris

nous avons abr6g6 la marche et дадпб consid6rable-

ment de tems. Nous esp6rons ranger tout-uait de notre

parti la cour de Berlin, поп pas еп nous rendant

l'invitation qu'elle nous а faite d'acc6der son trait6