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M-r Tronchin seul avait еи l'amiti6 courageuse de

lni parler avec v6rit6. Il di.t ces propres mot8 m-r de

Voltaire:

„Је donnerais tout l'heure cent louis que vous

fussiez Ferney; vous avez trop d'esprit pour пе point

sentir qu'on пе transplante pas ип arbre de quatre

vingt quatre ans, moins qu'on пе veuille le faire рб-

rir; partez dans hnit jours; j'ai ипе excellente dormeuse

toute еп 6tat de ј'еп

r6ponds sur та t6te“, reprit m-r Tronchin. M-r de Vol-

taire lui prit la main, se mit fondre еп larmes, et

lui dit: „Моп ami,. vous те rendez la vie

Il 6tait si

attendri que son cuisinier, qui 6t&it pr6sent, fut 0blig6

ainsi que moi. de sortir роит pleurer.

Il envoya visiter Аа dormeuse et m'ordonna d'6crire,

Ferney роит faire venir sur-le-champ son cocher

chercher son propre .carrosse.

Mad. Denis ayant appris cette conversation de m-r

Tronchin, l'en gronda beauooup, et пе lui а point par-

donn6.

Plus се vieillard montrait d'envie de s'en aller. plus

оп redoublait d'eforts pour le retenir. Il r6pondait

qu'il reviendrait. Оп lui disait qu'il n'avait т'еп-

voyer Ferney, que је connaissais ses afaires aussi

bien que lui. „0ui“, dit-il, вје sais que Wagni&re est

ип honn6te homme; il est та oonsolation, eb је le re-

garde сотте топ frbre, mais il faut que је т'еп

cela, топ que

retourne

,j'adore la сатрадпе, qu'elle те fait vivre; restez ici

vous amuser, vous qui, la vous а

dit cela, топ exp6rience“, reprit-il анес

ипе espbce de furour. Elle consentit rester, et sortit

d6sesp6r6e.