мч Antran, agent de change Paris, marida m-r
de ,Voltaire qu'if avait ordre de m-r Sh6rer de Lyon,
de lui compter quatre vingi mille livres. Il lui 6crivit
qu'6tant malade il le priait de lui apporter eet argent;
il donna le billet son cuisinier, mad. Denis le lui
prit, et lui dit de r6pondre qu'il n'avait point trouve
m-r Autran, qni le malade 6crivit encore plusieurs
autres billets qui пе purent parvenir, et il est mort
dans l'idCe que cette somme avait 6t6 v016e.
П 6crivi.t aussi plusietirs fois son notaire m-r du
Tertre ppur le prier de venir auprbs de lui. Celui-cy
пе req.ut аисип des billets. Il supplia alors ип soir mad.
de St.4nlien d'aller еИе-тёте le chercher; elle еп f1t
part mad. Denis qui lui r6pondit que m-r de Voltaire
Etant fou, elle пе devait point le faire. Le malade lui
rdit6ra sa pri&re; elle le dit encore mad. Denis •qui
flt la тёте r6ponse. Lorsque mad. de St. Julien ' rentra
aapre\s de lui, voyant qu'elle п'атепан pas т-т du
Tertre, il s'6cria avec. d6sespoit4: „Ah'grand Dieu! vous
6tes donc, •madame, eommb tout le rnonde, vous те
trahissez aussi“!
П demandait еп дтдсе son cocher pour sortir de
cette maison; оп emp6cha .cet homme, qui pleurait аи
pied du lit, de se montrer son maftre; оп voulnt тё-
те le renvoyer Ferney *).
* ) Мт Racle, ing6nieur btabli Ferney, ami de топ mattre, qui se
trouvait Paris dans со temps, ayant plusieurs tentatives inu-
tiles malgr6 ses prid•res, trouve; lo тоуеп de R'i11trodniro secr&tement аи-
pr>s de m-r de Voltaire, Те trouva seul dans sa chambre, sortant du bain,
mourant de froid. ll lui iit de grandes lamcntations sur le реи dc soin
que Топ prenait de lui, et. combien il 6tait plaindre de се que j'6tais
absent; qu'il craignait que је ве fusse tomb6 malade •ussi, ajoutant: „Ah!
s'il avait 6t6 icy, је пе sorais pas dans 1е triste 6tat ой vous те voyezg