Voilh ипе des grandes marques d'amiti6 qu'on а don-
n6es се grand homme. Est-i! besoin d'autres preu-
ves du реи d'inter@t qu'on prenait lui?
Mais h61as! ses derniers moments nous еп ont fonrni
de plus cruelles encore.
Је snis. bien loin de croire avoir plus de m6rite qu'un
autre; аи contraire. Mais j'6ta.is, par l'habitnde r6cipro-
que, devenu n6cessaire се vieillard, ainsi que par la
connaissance que j'avais de ses afaires, de sa manibre
de vivre; par •la confance dont il daignait m'honorer,
par les 6panchements qu'il те faisait de son coeur, et
par топ tendre attachement sa personne.
Aprbs notre conversation, mad. Denis parut ип реп
plus tranquille. Dle dib son oncle que је consentirais
d'aller Ferney. Elle. lui proposa ип јеипе homme
та place, qu'elle prot6geait et sur lequel elle ponvait
compter; il le refusa, et m-r d'Argental se chargea d'en
procnrer ип autre. Elle esp6rait que si ипе fois j'6tais
parti, оп trouverait bien le тоуеп de m'emp&cher de
revenir.
M-r de Voltaire donna sa parole m-r de Villarceau
роит sa maison, et convint de l'acheter роит sa vie et
celle de mad. Denis.
Malgr6 cela, il prit encore la r6solntion de vouloiv.'
venir passer, disait-il, seulement deux mois Ferney *).
Il avait тёте fx6 le jour. Alors, роит derni•re res-
source, m-r de Thibonville **) 6crivit mad. Denis ип
billet; dans lequel il lui disait que tous les amis de
* ) M-r le prince de Cond6 lui avait donn6 rendez.vous 1)ijon la
tenue des 6tats, et lui avait fait pr6parer ип logement.
C'est le тёте qui а v016 et vendu cinquante louis d'or пп des
exemplaires m.nusc)its de la; t.rag6dje d'Irhe.