Оп eut enfin la eruaut6 de faire part m-r de Vol-

taire de се qu'avait mand6 m-r de Thibouville. Il еп

fut singulibrement frapp6 et 6tonn6. Il dit: „C'est l'ef-

fet qup sur moi flt- toujours la тепасе“. Et dbs ее

moment il r6solut de пе plus quitter Paris.

Pendant les dix jours qui suivirent, је le voyais

sombre, inquiet; il те faisait continuellement des cares-

ses propos de rien; те disait: „Моп ami, vous 6tes

та consolation; que ferais-je sans Et chaque

instant il paraissait vouloir те faire part de l'6tat de

son ДТе.

Оп те demandait tous les jours si топ maftre пе

m'avait point dit d'aller Ferney; il пе т'еп parlait

pas, et се)а donnait de l'inqui6tude. Је voyais avec la

plus grande douleur la situation contrainte de топ

eher maftre, qui avait envie de m'ouvrir• son coeur et

qui semblait redouter се moment.

Le 24 avril, m-r d'Argental lui envoya ип homme

.qu'il lui pr6sentait pendant топ absence. 0et homme

vint те l'apprendre. Alors j'allai vers monsieur de Vol-

taire, lui demandai s'il 6tait vrai qu'il m'envoyat

Ferney, et qu'il prenait cette personne та place'l Il

se leva avec imp6tuosit6 de son fauteuil, те sauta аи

сои, criant de toute sa foree: „Ah! топ ami! топ ami!

6coutez-moi, је vous prie, Il те serrait

dans ses bras, et nous fondions еп larmes. Ensuite il

те !dit: „Је пе puis т'еп retourner pr6sent Ferney.

Је vous supplie еп grace d'aller у faire ип petit tour“.

Је lui dis que j'6tais pr@t ex6cuter tout се qui рои-

rait lui faire plaisir. Il те r6pliqua: „Vous m'avez ет-

peeh6 de dormir bien des nuits, parce que је craignais

que vous пе m'aimassiez point assez pour vouloir quit-

ter votre femme et vos enfans, et venir rejoindre votre